Les coqs ont peut-être réussi le test d’auto-reconnaissance
Une équipe de neuroscientifiques et de psychologues de l’Institut d’ingénierie agricole de l’Université de Bonn et de l’Institut des neurosciences cognitives de l’Université de Bochum, tous deux en Allemagne, a trouvé des preuves possibles de la réussite des coqs au test d’auto-reconnaissance. Dans leur article publié dans la revue en libre accès PLOS UNle groupe décrit les expériences qu’ils ont menées avec des coqs et des miroirs.
Des recherches antérieures ont suggéré que très peu d’espèces animales possèdent le type de conscience de soi connu sous le nom de reconnaissance de soi, dans lequel elles voient et comprennent qu’une image dans un miroir est celle d’elles-mêmes plutôt que celle d’un autre membre de la même espèce. Plusieurs expériences ont été menées pour déterminer l’auto-reconnaissance, consistant à observer si un animal réagit à une marque sur son visage ou son corps lorsqu’il le voit dans un miroir. Cela a révélé que certains animaux semblent avoir une capacité d’auto-reconnaissance, notamment les pies, certains singes, les éléphants et les dauphins.
Dans ce nouvel effort, l’équipe de recherche a noté que de nombreux animaux n’ont pas de bras, de mains ou de doigts qui pourraient être utilisés pour réagir à une marque sur une partie du corps si elle est remarquée dans un miroir. Ils ont donc trouvé une nouvelle façon de tester si un animal est capable de se reconnaître et ils ont testé l’idée sur des coqs.
Des recherches antérieures ont montré que les coqs ont tendance à chanter non seulement lorsque le soleil se lève, mais aussi lorsqu’ils aperçoivent un prédateur. Lorsqu’ils sont seuls et indifférents, ils ont tendance à rester silencieux. Les chercheurs ont profité de cette caractéristique lors des expériences d’auto-reconnaissance qu’ils ont conçues.
Les expériences consistaient à placer un seul coq dans une petite arène divisée en deux par un treillis métallique. De l’autre côté du grillage, ils ont placé un autre coq pour certains essais et l’ont laissé vide pour d’autres. Ils ont également apposé un miroir sur le grillage pour certains essais, ce qui empêchait le coq de voir s’il y avait un autre coq de l’autre côté. Pour certains essais, ils ont également ajouté une menace en projetant la silhouette d’un faucon se déplaçant au plafond.
En observant et en enregistrant le comportement du coq, l’équipe de recherche a découvert qu’il était beaucoup plus susceptible de chanter lorsqu’il savait qu’il y avait un autre coq de l’autre côté du grillage – et ce, qu’il puisse ou non se voir dans le filet. miroir ou pas – un signe qu’il ne pensait pas que le reflet dans le miroir était celui d’un autre coq. Il a également suggéré que les coqs déterminent si quelque chose (comme un reflet) est réel ou non en se basant sur la vision, et non sur les sons ou les odeurs.
Plus d’information:
Sonja Hillemacher et al, Les coqs ne préviennent pas l’oiseau dans le miroir : L’écologie cognitive de l’auto-reconnaissance du miroir, PLOS UN (2023). DOI : 10.1371/journal.pone.0291416
© 2023 Réseau Science X
Citation: Les coqs ont peut-être réussi le test d’auto-reconnaissance (26 octobre 2023) récupéré le 26 octobre 2023 sur
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