la bataille perdue d’avance contre le Maroc (vidéo)
La filière française de la tomate, déjà aux prises avec des coûts de production élevés, voit sa situation se compliquer avec l’arrivée de l’hiver, saison où les tomates, bien que moins présentes, ne disparaissent pas des rayons. La prédominance de la tomate marocaine dans les supermarchés locaux soulève des questions sur la viabilité de la tomate française sur son territoire.
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La hausse de 19 % des importations de tomates en un an met en évidence les difficultés rencontrées par les producteurs français, dont une part importante provient du Maroc. Dans le même temps, la production sous serre en France a subi une baisse alarmante de 13 %. Des professionnels du secteur, comme un maraîcher interrogé par TF1 près de Rennes, attribuent ce déclin à un ensoleillement insuffisant au début de l’été, ainsi qu’à la vétusté et au coût élevé du chauffage des serres françaises, qui ne peuvent rivaliser avec leurs homologues étrangères.
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Même la stratégie consistant à se concentrer sur les variétés préférées des consommateurs, comme les tomates cerises, n’a pas apporté les résultats escomptés pour les agriculteurs français. Ils notent avec inquiétude que les producteurs marocains se lancent eux aussi dans la culture de ces variétés, intensifiant ainsi la concurrence sur le marché.