un lien inquiétant avec le Sahara
Les rapports des agences de renseignement et des enquêteurs occidentaux montrent que Téhéran s’efforce depuis plusieurs années d’étendre son influence, à travers un réseau mondial de milices qu’il soutient militairement, financièrement et techniquement pour exploiter, dans sa lutte contre l’Occident en général et contre les États-Unis. Etats-Unis et Israël en particulier, révèle Christine Kenshi, dans un article publié par Le monde, précisant que ce réseau s’étendait au Polisario, protégé par l’Algérie dans le conflit du Sahara. Le journal allemand détenait « des enregistrements et transcriptions de conversations téléphoniques entre des représentants du Polisario et un agent se présentant comme un contact du Hezbollah depuis la Côte d’Ivoire nommé Mustafa Muhammad Al-Amin Al-Kitab, qui est l’officier de liaison » de l’indépendance. mouvement « en Syrie et responsable du Moyen-Orient ». »
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Ces nouveaux rapports des services de renseignement confirment ainsi l’authenticité des rapports marocains. Rabat avait accusé Téhéran de fournir une aide logistique au Polisario et de vouloir propager le chiisme en Afrique et parmi les communautés maghrébines établies en Europe. En 2022, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, déclarait que la République menaçait la « sécurité spirituelle de l’Afrique ». « L’Iran envisage d’entrer en Afrique de l’Ouest et de propager la doctrine chiite dans la région », a-t-il déclaré. En 2018, le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran à la suite de révélations selon lesquelles l’Iran fournissait des armes et entraînait les hommes de Brahim Ghali via le Hezbollah libanais. Le Hezbollah « avait envoyé des représentants militaires au Front Polisario, lui avait fourni des armes et l’avait entraîné à la guerre urbaine », a déclaré le chef de la diplomatie marocaine.
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L’Iran a également contribué à l’organisation de rencontres entre le Polisario et le Hezbollah à travers son ambassade en Algérie, a précisé le Maroc. Une information confirmée par l’un des représentants des séparatistes qui avait déclaré l’année dernière que Téhéran leur fournissait, via l’Algérie, des drones « kamikaze » qu’ils pourraient utiliser contre Rabat.