L’Espagne refuse la nationalité à un Marocain
Dans sa décision du 9 octobre, le juge indique que l’espion présumé “ne nie pas” les faits et reconnaît travailler avec les services secrets marocains depuis près d’un quart de siècle. Le juge a alors décidé de lui refuser la nationalité espagnole pour des raisons de « sécurité nationale », confirmant une précédente décision de novembre 2020.
Ce n’est pas le premier espion présumé marocain à qui la justice espagnole refuse la nationalité. En mai 2021, le Audience nationale avait refusé la nationalité à un autre Marocain pour « sa collaboration avec les services de renseignement marocains » depuis 2010. Le requérant était chargé de produire « des rapports sur les activités du Front Polisario et de la communauté marocaine résidant en Espagne ». rappelle Idéal.
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En septembre 2022, une autre décision de ce tribunal espagnol a révélé l’existence d’un réseau d’espionnage basé dans les consulats du Maroc à Séville et Madrid depuis 2016. Une autre décision de janvier 2020 mentionne également l’existence d’un réseau d’espionnage basé au consulat du Maroc à Las Palmas. et qui a fonctionné entre 2008 et 2016.
Depuis 2013, la Cour suprême a établi une doctrine obligeant le CNI à motiver ses rapports sollicitant le refus de nationalité, l’asile ou l’expulsion d’un étranger pour des raisons de « sécurité nationale ». C’est également sur la base d’un rapport du CNI que l’Espagne soupçonnait le Maroc en 2021 d’avoir piraté, à l’aide de Pegasus, les téléphones de Pedro Sánchez, Fernando Grande-Marlaska et Margarita Robles.