une croissance paradoxale entre exportations et importations d’avocats
Entre boom des importations et exportations d’avocat. Le volume des importations marocaines atteignait seulement 4 000 tonnes d’avocats il y a à peine sept ans. Aujourd’hui, ce volume d’importations a plus que triplé. En termes de valeur, l'importation record de cette année s'élève à 8,5 millions de dollars. Quelle est la raison ? « La principale saison d'importation d'avocats au Maroc s'étend de mars à septembre, lorsqu'il n'y a pratiquement pas d'offre locale sur le marché. Par conséquent, la croissance des importations d’avocats dans le pays est tirée par une extension progressive de la saison de consommation. De plus, l’importation d’avocats au Maroc dépend également de la performance de l’industrie touristique du pays. Par exemple, en 2023, le pays accueillera un nombre record de touristes, ce qui a déjà eu un impact positif sur l'importation de nombreux produits, dont les avocats », explique Yevhen Kuzin, analyste du marché des fruits et légumes chez EastFruit.
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Le Pérou, deuxième exportateur mondial après le Mexique, est le principal fournisseur d’avocats des consommateurs marocains. Au moins les deux tiers des importations totales d'avocats du Maroc proviennent de ce pays. Au cours des 9 premiers mois de 2023, les produits péruviens représentaient 78 % du volume total. Le Maroc s’approvisionne également en Espagne, 4ème exportateur mondial. La péninsule ibérique a cependant perdu une partie de sa part. Les produits espagnols sont passés de plus de 30 % en 2019 à 12 % cette année. Par ailleurs, le Maroc se tourne vers l’Afrique du Sud, le Brésil et le Kenya pour importer de petites quantités d’avocats. En 2023, des produits en provenance de huit pays à travers le monde ont été importés sur le marché marocain.
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Les exportations marocaines d’avocats sont également en augmentation. 12ème exportateur mondial d'avocats en 2017, le Maroc a vu ses ventes multiplier par plus de quatre au point que le royaume occupe désormais la 9ème place au classement mondial. En 2022, le royaume a exporté plus de 55 000 tonnes d’avocats. Les livraisons ont déjà dépassé les 23 000 tonnes au cours des neuf premiers mois de l'année en cours. Et les perspectives pour cette campagne s'annoncent très prometteuses malgré la grave pénurie de ressources en eau à laquelle le pays est confronté en raison des conditions actuelles (changement climatique, sécheresse). « Le défi de l'utilisation efficace de l'eau continuera d'être un enjeu clé pour l'industrie de production d'avocat au Maroc dans les années à venir », commente Yevhen Kuzin.
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Il a ajouté : « Il y a déjà des appels sérieux dans le pays pour limiter la consommation d'eau par les producteurs d'avocats, ce qui pourrait menacer l'avenir du secteur des exportations. Cependant, en moyenne, le Maroc utilise au moins deux fois moins d’eau que le Pérou, le Chili, Israël ou l’Afrique du Sud pour produire 1 kg d’avocats. Cela signifie que par rapport à ses concurrents, le Maroc est déjà plus respectueux de l'environnement dans la culture de l'avocat. À l'avenir, les technologies modernes réduisant la consommation d'eau, telles que l'irrigation goutte à goutte sous-marine, les technologies de recyclage de l'eau, etc., joueront également un rôle important à cet égard. Cela permettra au Maroc de conserver ses ressources naturelles et de maintenir un revenu stable provenant de l’exportation d’un produit populaire dans le monde.