Les députés français votent pour l'interdiction des cigarettes électroniques « puff » à usage unique
L'Assemblée nationale a voté en faveur de l'interdiction des « bouffées », ce qui signifie que le sort de ces e-cigarettes jetables est désormais entre les mains du Sénat.
Les députés ont voté à l'unanimité, lundi 4 décembre, avec 104 voix en faveur de ce projet de loi porté par Francesca Pasquini (EELV, centre gauche) et Michel Lauzzana (Renaissance, centre).
La proposition de loi interdisant les cigarettes électroniques jetables #bouffées est adopté à l'unanimité ! pic.twitter.com/6YF5MP0FV8
— Francesca Pasquini – Députée (@FMPasquini) 4 décembre 2023
L'interdiction vise à protéger la santé des jeunes et à atténuer les impacts environnementaux des produits jetables de plus en plus populaires appelés « bouffées ».
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau est également largement favorable à une interdiction. Lors de la présentation de son plan national de lutte antitabac 2023-2027, le ministre a déclaré que ces vapes à usage unique constituent une porte d'entrée vers le tabagisme.
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Au Sénat
Le calendrier parlementaire n’a pas encore été fixé, mais les sénateurs devraient examiner le projet de loi au premier semestre 2024.
L’objectif des deux auteurs du projet de loi est une interdiction qui entre en vigueur avant la rentrée scolaire de septembre 2024.
C’est en réponse au marketing massif des vapes à usage unique. envers les adolescents.
Ce projet de loi s’inscrit dans une tendance plus large. Le Royaume-Uni, l’Irlande et l’Allemagne envisagent des mesures similaires. La Nouvelle-Zélande et l'Australie ont déjà mis en place des restrictions, la première imposant des niveaux de nicotine plus faibles et des restrictions sur les magasins de vapotage à proximité des écoles.
Montrer l’exemple ?
Bien que la Première ministre Elisabeth Borne soit favorable à cette nouvelle interdiction, elle est une fan connue des cigarettes électroniques (même si elles ne sont pas jetables).
Depuis sa nomination en mai 2022, la cheffe du gouvernement a souvent été vue avec une e-cigarette à la bouche que ce soit en réunion, à Matignon ou au Parlement.
Pourtant, la semaine dernière, le Premier ministre a été accusé d'hypocrisie sur l'usage de la cigarette électronique, lorsque la députée LFI-Nupes Caroline Fiat a interrompu son discours à l'Assemblée nationale le 29 novembre, reprochant à Mme Borne de vapoter lors d'un débat.
“Vapoter dans cette enceinte pendant que je vous parle est un mépris total”, a déclaré plus tard Mme Fiat à propos de ce qui s'était passé sur les réseaux sociaux :
Obligée de m'interrompre dans mon discours pour demander à @Elisabeth_Borne d'arrêter de vapoter dans l'hémicycle !
“Ici on écrit la loi, on n'est pas au dessus des lois”
Quel mépris ! pic.twitter.com/JWZ3PKkQez-Caroline FIAT (@CarolineFiat54) 30 novembre 2023
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