la fermeture des hammams rend les gens mécontents
La Fédération nationale des associations de propriétaires et exploitants de bains traditionnels au Maroc a adressé une lettre au ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, l'invitant à reconsidérer la décision de fermer les hammams trois jours par semaine, une mesure aux enjeux économiques et sociaux regrettables.
La fermeture des bains traditionnels les lundis, mardis et mercredis entraînerait le chômage de plus de 200 000 personnes travaillant dans ces établissements, prévient la Fédération dans sa note, ajoutant que ces mesures restrictives affecteront le pouvoir d'achat de ces personnes vulnérables et défavorisées. qualification professionnelle pour la majorité, dans un contexte de forte inflation. Cette décision risque également d'entraîner une augmentation de la consommation d'eau, d'énergie et de gaz en raison des nouvelles habitudes que les populations adopteront pour compenser cette situation, précise la lettre.
Pour la Fédération, cette décision de fermeture des hammams, prise sans concertation préalable ni justification solide, est injuste et inappropriée, constatant l'absence de données ou de déclarations scientifiques prouvant l'utilisation excessive de l'eau dans les bains traditionnels. Selon un rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP) publié en 2022, le secteur des services, dont celui des bains traditionnels, ne représente que 2% de la consommation totale d'eau, rappelle la Fédération, soulignant l'urgence de mettre en place des mesures de rationalisation. l'eau dans ce contexte de grave sécheresse.
Dans cette optique, la Fédération a exprimé sa disponibilité à un dialogue constructif avec les autorités pour proposer des solutions viables à cette situation, prenant en compte les aspects socio-économiques et les enjeux environnementaux. Compte tenu de ce qui précède, la Fédération invite le Ministre de l'Intérieur à revenir sur sa décision de fermer les bains et à engager un dialogue avec toutes les parties prenantes pour trouver des solutions durables.