Le Niger, le Mali et le Burkina Faso quittent le bloc régional de la CEDEAO
Trois États d'Afrique de l'Ouest dirigés par la junte, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont annoncé dimanche qu'ils quittaient immédiatement la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), selon un communiqué commun lu à la télévision nationale du Niger.
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Les régimes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont partagé dimanche après-midi une annonce commune concernant leur retrait immédiat du bloc ouest-africain de la CEDEAO.
Les dirigeants des trois pays du Sahel ont publié un communiqué affirmant qu'il s'agissait d'une « décision souveraine » de quitter « sans délai » la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.
“Après 49 ans, les vaillants peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger constatent avec regret et grande déception que l'organisation (de la CEDEAO) s'est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et de l'esprit du panafricanisme”, a déclaré le colonel Amadou Abdramane. Le porte-parole de la junte nigérienne a déclaré dans le communiqué.
“L'organisation n'a notamment pas réussi à assister ces Etats dans leur lutte existentielle contre le terrorisme et l'insécurité”, a ajouté Abdramane.
Aux prises avec la violence jihadiste et la pauvreté, ces régimes entretiennent des liens tendus avec la CEDEAO depuis les coups d’État au Niger en juillet dernier, au Burkina Faso en 2022 et au Mali en 2020.
Tous trois ont été suspendus de la CEDEAO, le Niger et le Mali faisant face à de lourdes sanctions.
Depuis, ils ont durci leurs positions ces derniers mois et uni leurs forces au sein d’une « Alliance des États du Sahel ».
Le retrait militaire français du Sahel – la région située le long du désert du Sahara à travers l'Afrique – a accru les inquiétudes concernant les conflits qui s'étendent vers le sud jusqu'aux États du Golfe de Guinée, le Ghana, le Togo, le Bénin et la Côte d'Ivoire.
Le Premier ministre nommé par le régime militaire du Niger a fustigé jeudi la CEDEAO pour “mauvaise foi”, après que le bloc ait largement évité une réunion prévue à Niamey.
Le Niger espérait avoir l'occasion de discuter de ses divergences avec les autres États de la CEDEAO qui ont bousculé Niamey, imposant de lourdes sanctions économiques et financières à la suite du coup d'État militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.
(avec fils de presse)