Un groupe marocain veut reprendre les filiales de Société Générale en Afrique
Saham Finances, qui serait en pourparlers pour le rachat de 57% du capital de la Société Générale du Maroc, cinquième banque de la place marocaine, pour 8 milliards de dirhams, accroît son appétit. Moulay Hafid Elalamy (MHE), PDG du groupe marocain “ciblerait également certaines filiales d'Afrique subsaharienne du groupe bancaire français”, croit savoir Challenge, ajoutant qu'il “aurait également entamé des négociations pour prendre le relais en Côte d'Ivoire et au Sénégal”. , au Bénin et au Togo », selon une source généralement bien informée sur le microcosme bancaire en Afrique subsaharienne.
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Et d'expliquer : « C'est plutôt une méga opération que le groupe marocain envisagerait de réaliser qui devrait lui permettre de mettre la main sur ces quatre banques dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest. Un coup de maître. C'est le moins que l'on puisse dire pour qualifier cette opération de fait marquant car, à travers elle, Saham veut profiter du désengagement de la banque française de l'Afrique subsaharienne pour se développer rapidement à l'international. Cependant, l’opération n’est pas encore terminée. Si cette opération en Afrique de l'Ouest réussit, Saham Holding prendrait le contrôle d'un réseau bancaire représentant près de 160 agences (Côte d'Ivoire – 90 agences, Sénégal – 52, Bénin – 16 et Togo – 2 agences).
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Active dans 17 pays africains, la Société Générale réduit sa taille depuis plusieurs mois. Elle a trouvé un accord avec deux groupes bancaires africains pour céder ses filiales au Congo, en Guinée équatoriale, en Mauritanie et au Tchad, et pourrait prochainement quitter la Tunisie. Les deux groupes bancaires panafricains Vista et Coris Group, dirigés respectivement par les banquiers burkinabè Simon Tiemtoré et Idrissa Nassa, « reprendraient l'ensemble des activités opérées par la Société Générale au Congo, en Guinée équatoriale, en Mauritanie et au Tchad, ainsi que les « l’intégralité des portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs au sein de ces entités », expliquait un communiqué de la banque en juin 2023.
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Ces retraits de la banque française en Afrique viennent après ceux de plusieurs groupes bancaires français (BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE) et britanniques (Barclays et Standard Chartered).