nouvelle terre d’exil pour les oligarques algériens ?
La panique s’empare-t-elle du pouvoir algérien ?! Selon un rapport sécuritaire déposé au Palais présidentiel d'El-Mouradia (Alger), des hommes d'affaires ou des familles de riches hommes d'affaires contraints de fuir précipitamment l'Algérie pour échapper à la « machine de vengeance judiciaire mise en marche par les autorités algériennes » pour traquer le présumé réseaux économiques ou d'affaires du pouvoir déchu d'Abdelaziz Bouteflika établis au Maroc. Selon les services de renseignement algériens, ces personnes qui étaient principalement établies en France, en Espagne ou à Dubaï aux Émirats arabes unis jusqu'en 2022, se sont tournées vers le royaume depuis 2023, pour y placer une partie de leurs économies ou obtenir des résidences luxueuses dans les villes les plus prestigieuses. du Maroc comme Marrakech, Casablanca ou Tanger, rapporte Maghreb-Renseignements. Leurs partenaires sont des entrepreneurs marocains ayant prospéré à l'étranger.
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Parmi ces personnes figurent des enfants d'anciens PDG des plus grandes entreprises publiques algériennes, d'anciens hommes d'affaires qui ont fait fortune sous l'ère Bouteflika dans l'immobilier, l'import-export de matières premières, l'industrie pharmaceutique ou encore le commerce du luxe. Beaucoup d’entre eux font l’objet de mandats d’arrêt internationaux « qui n’ont pu être mis en œuvre en raison de la longueur des procédures judiciaires engagées dans les pays étrangers et des contestations vigoureuses soulevées par les personnes ciblées. » S'installer au Maroc leur permet d'échapper à la justice algérienne.
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Dans leur rapport, les services de renseignement algériens craignent que ces riches personnes aux actifs évalués à plusieurs dizaines de millions d'euros ou de dollars ne constituent un “front des riches opposants” du voisin occidental et utilisent une partie de leur fortune pour financer des “attaques subversives”. activités », notamment des actions politiques et médiatiques hostiles au pouvoir algérien à la veille des prochaines élections présidentielles prévues en décembre 2024.