Le Maroc face à l’urgence de réguler les VTC
La bagarre entre un chauffeur de taxi et un autre sans permis (VTC), révélée par une vidéo devenue virale sur les réseaux, a fini par dégénérer. Les deux protagonistes se sont mutuellement endommagés leurs véhicules. De tels incidents deviennent malheureusement fréquents au Maroc.
La députée de la Fédération de la gauche démocratique, Fatima Zohra Tamni, affirme que les causes de cette lutte sont complexes. Dans une déclaration au site Kech24, elle a expliqué que d'une part, de nombreux Marocains ont pris l'habitude d'utiliser ces applications pour commander des taxis en raison du manque de transports en commun dans certaines régions, et que d'autre part, les propriétaires de taxi perdent des clients. et des ressources dues aux propriétaires de ces applications qui opèrent en toute illégalité.
Lire : A Casablanca, la guerre entre taxis et VTC refait surface
La faute revient à l'État qui n'a pas réglementé l'utilisation des applications de transport, ce qui prouve son incapacité à assurer le transport public dans certaines régions et à garantir les droits des propriétaires de taxis agréés, observe le député qui a insisté sur la nécessité pour l'État de créer un système de régulation. cadre pour ce sous-secteur des transports.
Lire : Rabat : les chauffeurs de taxi en colère contre les VTC
De son côté, le secrétaire régional des petits taxis à l'Union nationale du travail au Maroc, a déclaré que ces applications étaient très populaires lors de la conférence sur le climat tenue à Marrakech, ajoutant que leurs propriétaires avaient déjà été arrêtés à plusieurs reprises par la police et leurs véhicules saisis. Le syndicaliste souligne que la plupart des propriétaires de ces applications étaient au chômage, mais qu'aujourd'hui, plusieurs salariés ont investi dans ce secteur.