Le rapprochement Maroc-Kenya fait fuir l’Algérie
Le Kenya va-t-il abandonner l'Algérie au profit du Maroc sur la question du Sahara ? Le pays a annoncé l'ouverture de son ambassade à Rabat et la nomination de Jessica Muthoni Gakinya à sa tête. Cette annonce envoie l’Algérie en marche. Son président Abdelmadjid Tebboune a envoyé le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, en visite officielle à Nairobi.
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“Malgré la position hostile du Kenya à l'unité territoriale du Maroc, cela n'a pas empêché Rabat de tisser de nouvelles orientations en Afrique à travers des visions d'ordre économique stratégique principalement”, a expliqué Khalid Chayat, professeur de relations internationales à Al Ayam 24. Selon lui, rien ne peut effrayer qui que ce soit, étant donné que le rapprochement entre les pays africains est un intérêt naturel et normal.
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“L'Algérie baigne dans des conceptions à caractère émotionnel à l'égard du rapprochement maroco-kenyan, qu'elle assume comme une menace pour ses intérêts”, estime l'universitaire, assurant qu'il n'y a aucune menace pour le voisin oriental. Chayat semble connaître les motivations d'Alger. Selon lui, ce qui la motive, c'est uniquement sa position sur la question du Sahara marocain. “La poursuite de l'Algérie sur cette voie émotionnelle lui fera perdre les schémas traditionnels de rapprochement avec Nairobi, et lui fera perdre l'orientation traditionnelle par laquelle elle occupait auparavant une position avancée dans ses relations avec le Kenya”, conclut le professeur de relations internationales.