Maroc : les revenus d'Airbnb suivis
L'Office veut y voir clair dans le business très lucratif de la location immobilière via Airbnb. Les transferts financiers entre touristes et propriétaires d'entreprises immobilières et hôtelières via cette plateforme dépassent les 100 000 dirhams par mois. Un montant qui n'est pas imposable, générant des pertes considérables pour l'État marocain, commente H24Info.
Cette activité est désormais encadrée par les autorités compétentes afin de mettre fin à cette évasion fiscale. Dans cette optique, l'Office des Changes effectue des contrôles réguliers auprès des personnes physiques ou morales soumises à la réglementation des changes. « Ces contrôles peuvent être effectués soit sur documents, en utilisant les rapports et déclarations bancaires, soit sur place, en réalisant des enquêtes auprès des opérateurs et des banques ayant réalisé les virements », explique-t-on.
Lire : Le Maroc renforce le contrôle des locations Airbnb
L'audit réalisé a révélé que les transferts de fonds sont effectués via des comptes bancaires internationaux, PayPal, des cartes bancaires et des institutions de transfert d'argent, une activité considérée comme une exportation de services et réglementée par l'Office. « Les opérateurs réalisant des opérations d'exportation de services (…) sont tenus de rapatrier l'intégralité des recettes de leurs exportations dans un délai de 90 jours à compter de la date d'achèvement des prestations ».
Ces opérateurs peuvent ouvrir des comptes bancaires en devises ou en dirhams convertibles s'ils sont inscrits au Registre du Commerce. « Ces comptes en devises permettent non seulement de gérer les revenus d'exportation mais aussi de financer les dépenses professionnelles en devises à hauteur de 70 % des revenus rapatriés », détaille-t-on. L'Office, de son côté, renouvelle son engagement à contribuer à l'amélioration du climat des affaires avec la mise en place d'une « réglementation des changes adaptée aux exigences du monde des affaires ».