Un ancien procureur marocain réclame 2 millions de dollars à un YouTubeur MRE
Sur sa chaîne YouTube, Hicham Jerando aurait notamment accusé Najim Bensami, qui a enquêté sur les procès liés aux attentats terroristes menés par un groupe terroriste lié à Al-Qaïda contre le consulat de Belgique et plusieurs commerces tenus par des juifs à Casablanca en mai 2023, et avoir fait 33 victimes pour avoir « falsifié les aveux » d'accusés condamnés à 20 ou 30 ans de prison. L'homme d'affaires a également publié sur la même chaîne un message menaçant dans lequel il exige que l'ancien procureur du roi, aujourd'hui conseiller auprès du ministère marocain de la Justice, soit “exécuté, puis ressuscité, puis de nouveau condamné et exécuté à mort”, rapporte La presse.
Lire :Un couple marocain au Canada doit payer 11 000 $ pour la naissance de leur fils
Ces propos ont poussé le responsable marocain à poursuivre en justice l'homme d'affaires canado-marocain qui se décrit comme un militant anti-corruption sur TikTok, Facebook et YouTube. Bensami affirme avoir reçu un message de menace à son domicile marocain lui disant qu'il « mérite d'être enterré vivant » et de se voir « couper la tête et toute sa famille » peu après la diffusion des vidéos de Jerando.
Lire : Canada : les jeunes Arabes hésitent à porter plainte pour des questions de profilage racial
L'homme d'affaires a comparu le 8 mars dernier devant la cour municipale de Montréal. A la barre, il a plaidé non coupable. Ses propos sont « hautement diffamatoires, faux et irresponsables », décrit Bensami, qui réclame 1,5 million de dollars pour « atteinte à son honneur, à sa dignité et à sa réputation » et 500 000 dollars de dommages et intérêts punitifs. En janvier dernier, Jerando avait déjà été reconnu coupable d'outrage au tribunal pour avoir refusé de se conformer à une ordonnance de la Cour supérieure du Québec. Ce dernier lui a ordonné de supprimer des vidéos en arabe dans lesquelles il qualifiait, sans preuve, un autre huissier de justice marocain d'« avocat véreux » lié à un « réseau criminel de corruption lié au système judiciaire et de blanchiment d'argent ».