Le chantage sexuel numérique, nouvelle arme en cas de divorce
Selon un récent rapport de l’ONG néerlandaise Rutgers International, les violences faites aux femmes se produisent de plus en plus en ligne. En se concentrant sur sept pays, l’étude de l’ONG examine les effets de l’influence omniprésente du patriarcat et des rôles de genre profondément ancrés dans le monde numérique. La violence sexiste, qui comprend le harcèlement en ligne, le partage non consensuel d’images intimes et la cyberintimidation, est de plus en plus utilisée comme une arme contre les femmes au Maroc, note le rapport, ajoutant que l’intelligence artificielle complique encore davantage les choses en facilitant la création de deepfakes et en perpétuant des stéréotypes préjudiciables par le biais de biais algorithmiques.
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82 % des personnes interrogées ont identifié les normes patriarcales et les attentes sociétales en matière de genre comme des facteurs clés amplifiant ces formes de violence. L’étude a révélé que la société marocaine, comme beaucoup d’autres, présente des modèles d’exclusion où les femmes sont découragées ou activement empêchées de participer aux espaces en ligne, à l’engagement politique ou au discours public. Rutgers International note que l’anonymat et la rapidité des plateformes numériques offrent aux auteurs de violences des moyens sans précédent pour diffuser des contenus préjudiciables et intimider leurs victimes, souvent en toute impunité.
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Au Maroc, comme dans d’autres pays étudiés, il existe encore un fossé critique dans la compréhension et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles, en particulier la violence sexiste facilitée par la technologie, note l’ONG. En conséquence, de nombreuses victimes hésitent à signaler les incidents et à déposer plainte en raison de la stigmatisation sociale, des protections juridiques limitées et d’une méfiance générale quant à la capacité des forces de l’ordre à intervenir efficacement. Même lorsqu’elles le font, elles se heurtent souvent à des réponses inadéquates de la part des autorités mal équipées pour gérer les nuances de la violence numérique. Pourtant, cette violence a des effets durables sur les victimes, leur santé mentale et leur bien-être général.