Ryanair quitte l’Espagne pour le Maroc
Ryanair dénonce le manque de politiques incitatives en Espagne, accusant le gouvernement, les ministères des Transports et de la Consommation et Aena de vouloir « casser le modèle low cost » dans le pays. Son PDG, Eddie Wilson, l’a clairement indiqué dans une interview accordée à L’espagnol inversé à l’occasion de l’inauguration de sa nouvelle base à Tanger, la quatrième au Maroc. La société irlandaise mise désormais sur le Maroc qui lui offre des facilités d’investissement.
« Nous aimerions continuer à nous développer dans les aéroports secondaires en Espagne, mais nous ne trouvons pas les incitations au Maroc en Espagne », déplore Eddie Wilson, qui place désormais le Maroc au centre de sa stratégie d’expansion. « Le Maroc est un pays où nous voulons nous développer et où le tourisme est désaisonnalisé », explique-t-il.
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La compagnie low cost irlandaise a déjà investi 1,3 milliard d’euros dans des avions, générant plus de 5 000 emplois directs et indirects et contribuant à la croissance économique de 12 villes du royaume, dont Rabat, Marrakech, Fès, Agadir, Tétouan, Essaouira et Nador. Ryanair a pour objectif de « doubler les investissements actuels » et d’augmenter le volume de passagers de 9 à 20 millions d’ici 2030, d’exploiter 250 lignes et d’augmenter le nombre d’avions dans la région de 14 à 30, a déclaré son PDG.
Ryanair va ouvrir une cinquième base au Maroc, selon Eddie Wilson. “L’emplacement n’a pas été décidé, mais Rabat pourrait être une option”, a-t-il suggéré. La compagnie low cost irlandaise desservira 12 aéroports marocains et transportera cet été plus de 5 millions de passagers (+31% de croissance) depuis sa nouvelle base de Tanger, qui a nécessité un investissement de 185 millions d’euros.