La polémique continue autour des voitures Topolino produites au Maroc
Le groupe automobile Stellantis, qui produit dans l’usine de Kénitra au Maroc le Fiat Topolino, un véhicule ultra-urbain 100% électrique, et l’exporte en Italie, a envoyé un message à ses clients, qui a ravivé la polémique.
« Cher client, nous vous informons d’une initiative que Fiat a choisi de mener ces dernières semaines. Comme vous avez pu le remarquer, sur votre Topolino se trouvent deux petits autocollants représentant le drapeau italien sur les portières. Au vu de quelques malentendus récents, nous sommes à votre disposition pour les retirer à nos frais. Il vous suffit de vous rendre chez votre réparateur agréé Fiat. Si vous avez déjà vendu votre véhicule, merci de nous communiquer le nom et l’adresse du nouveau propriétaire. » Tel est le message envoyé par Stellantis à ses clients. De quoi raviver la polémique autour de Fiat Topolino, l’ultra-citadine 100 % électrique qu’elle produit dans l’usine de Kénitra au Maroc et exporte en Italie.
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En mai dernier, la police italienne avait saisi plus de 134 voitures Fiat importées du Maroc au motif qu’un autocollant aux couleurs du drapeau italien apposé sur leurs portières pouvait donner une fausse indication sur leur origine. L’opération s’était déroulée dans le port de Livourne. Le groupe était accusé d’avoir produit des Fiat Topolino dans l’usine de Kénitra au Maroc et d’avoir collé sur les véhicules un drapeau italien qui pouvait donner une fausse indication du lieu de production au client italien. Stellantis avait alors publié un communiqué dans lequel il assurait avoir régulièrement déclaré, depuis le début, que ces véhicules étaient bien fabriqués sur son site basé au Maroc. Selon ses explications, le placement du drapeau italien n’avait pour but que “d’indiquer l’origine de la marque (Fiat, NDLR)”. “Afin de résoudre tous les problèmes, il a été décidé d’intervenir sur les véhicules saisis en retirant les petits autocollants, sous réserve de l’autorisation des autorités”, ajoutait le groupe italo-franco-américain.
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La mise sous scellés des voitures Stellantis intervient dans la foulée d’un désaccord entre le gouvernement italien et le groupe sur les choix de production. Selon Rome, les voitures commercialisées comme des produits italiens doivent être produites dans le pays. Ainsi, en avril dernier, le premier SUV électrique citadin d’Alfa Romeo fabriqué en Pologne a abandonné le nom Milano, choisi en référence à la ville de Milan où la marque Alfa Romeo est née en 1910, au profit du nom Junior.