Prix record pour l’huile d’olive marocaine
La production d’huile d’olive est en chute libre. Après une année très difficile, les oliviers n’ont pas fleuri, alerte l’Association régionale des oléiculteurs de la région Marrakech-Safi dans une lettre adressée aux directions régionales du ministère de l’Agriculture. Cette baisse de production est due essentiellement au changement climatique qui a entraîné un manque d’irrigation, un déficit pluviométrique et de la chaleur, explique le président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olivier (INTERPROLIVE), rappelant que la chaleur enregistrée ces dernières années, même pendant l’hiver et l’automne, a eu un fort impact sur la production d’huile d’olive.
Lire : Maroc : l’huile d’olive à 150 dirhams ?
La mauvaise récolte a entraîné une hausse des prix de l’huile d’olive. Les prix de l’huile d’olive ont atteint des records, grimpant jusqu’à 140 dirhams le litre dans certaines régions du royaume, alors qu’ils oscillaient auparavant autour de 90 dirhams le litre. “Aujourd’hui, l’olivier est vendu sur l’arbre à 15 dirhams et l’huile atteindra 150 dirhams l’année prochaine, et les usines fermeront et leurs ouvriers seront licenciés”, a déclaré mardi Kamal Ben Khaled, député du Rassemblement national des indépendants (RNI), qui a interrogé le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, sur la crise qui secoue le secteur oléicole.
Lire : Maroc : l’huile d’olive devient un produit de luxe
Le responsable impute la hausse des prix de l’huile d’olive cette année aux ventes précipitées d’olives effectuées avant le début de la récolte, de petites quantités d’olives étant vendues à des prix exorbitants. Il suggère des pistes de solutions pour enrayer la crise. Le président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive (INTERPROLIVE) recommande notamment la suspension des exportations. Une mesure qui avait été prise entre-temps par le gouvernement.