Des robots inspirés des scarabées montrent des capacités de vol améliorées
Une analyse de la manière dont les scarabées rhinocéros déploient et rétractent leurs ailes postérieures montre que le processus est passif et ne nécessite aucune activité musculaire. Les résultats, rapportés dans Naturepourrait contribuer à améliorer la conception des micromachines volantes.
Parmi tous les insectes volants, les coléoptères présentent les mécanismes alaires les plus complexes, impliquant deux paires d’ailes : une paire d’ailes antérieures durcies appelées élytres et une paire d’ailes postérieures membraneuses délicates. Bien que des recherches approfondies existent sur les plis de leurs ailes, semblables à ceux d’un origami, on sait peu de choses sur la façon dont ils déploient et rétractent leurs ailes postérieures.
Des recherches antérieures théorisent que les muscles thoraciques entraînent le mouvement de la base de l’aile postérieure d’un coléoptère, mais les preuves expérimentales pour étayer cette théorie manquent.
Hoang-Vu Phan et ses collègues combinent l’utilisation de caméras à grande vitesse et d’un robot volant dynamiquement similaire pour combler cette lacune de la recherche. Les auteurs observent que les scarabées rhinocéros utilisent des mécanismes passifs, notamment leurs élytres, pour déployer et rétracter leurs ailes.
Le déploiement est un processus en deux phases au cours duquel l’élévation des élytres libère partiellement leurs ailes postérieures à la manière d’un ressort, puis un mouvement de battement amène les ailes postérieures en position de vol relevée. On constate également que les coléoptères utilisent leurs élytres pour abaisser leurs ailes postérieures en position de repos de manière passive.
Inspirés par leurs observations, les auteurs ont créé des microrobots qui imitent le déploiement et la rétraction passifs des ailes des scarabées. Ils ont constaté que les robots décollent et maintiennent leur vol avec succès.
Leurs résultats suggèrent que le transfert des processus passifs des ailes postérieures du scarabée à une conception de robot battant pourrait aider à améliorer les capacités des petits robots qui doivent fonctionner dans des espaces limités ou encombrés.
Plus d’information:
Hoang-Vu Phan et al, Déploiement et rétraction passifs des ailes chez les coléoptères et les microrobots battants, Nature (2024). DOI : 10.1038/s41586-024-07755-9
Fourni par Nature Publishing Group
Citation: Des robots inspirés des scarabées montrent des capacités de vol améliorées (2024, 1er août) récupéré le 1er août 2024 à partir de
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