La privation de sommeil chez la souris réduit la diversité des synapses cérébrales
Une équipe multidisciplinaire a découvert que priver des souris de laboratoire de sommeil peut entraîner une réduction de la diversité synaptique dans le cerveau. Dans leur étude, publiée sur le site en libre accès Biologie actuellele groupe a comparé les cerveaux de souris autorisées à dormir pendant une durée normale avec ceux d’autres souris maintenues éveillées pendant six heures supplémentaires.
Des recherches antérieures ont montré que le sommeil est une activité biologique essentielle pour les humains et de nombreux autres animaux. Cependant, les scientifiques n’ont toujours pas compris pourquoi le sommeil est nécessaire ni ce qu’il fait pour le cerveau. Pourtant, un manque de sommeil peut rendre les gens moins lucides et leur faire avoir des difficultés à se souvenir des choses.
Pour découvrir ce qui arrive au cerveau lorsque des souris de laboratoire sont privées de leur quantité normale de sommeil, les chercheurs ont perturbé le sommeil de plusieurs souris en les poussant avec des brosses ou en frappant sur leur cage ; ils ont ensuite euthanasié les animaux et disséqué leur cerveau.
Avant ces derniers travaux de recherche, certains membres de l’équipe avaient développé une technique permettant de classer les synapses cérébrales des souris en sous-types distincts. Dans le cadre de cette nouvelle initiative, après avoir perturbé le sommeil normal de souris de laboratoire, la nouvelle équipe a disséqué leur cerveau et examiné le degré de diversité des sous-types qu’elle avait identifiés lors de ses travaux précédents.
Ils ont constaté que les souris privées de sommeil avaient le même nombre total de synapses que les souris ayant pu dormir normalement, mais une diversité synaptique bien moindre. Ils ont également noté que ces différences étaient plus visibles dans les parties du cerveau responsables de la mémoire et de l’apprentissage.
L’équipe de recherche n’a pas pu déterminer comment se produisait le changement au niveau des synapses, mais elle soupçonne qu’un ralentissement de la synthèse des protéines joue un rôle. Elle conclut que le sommeil joue un rôle majeur dans la préservation de la diversité synaptique.
Plus d’information:
Dimitra Koukaroudi et al, Le sommeil maintient la diversité des synapses excitatrices dans le cortex et l’hippocampe, Biologie actuelle (2024). DOI : 10.1016/j.cub.2024.07.032
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Citation:La privation de sommeil chez la souris réduit la diversité des synapses cérébrales (2024, 5 août) récupéré le 5 août 2024 à partir de
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