Les sardines, autrefois « poisson du pauvre », deviennent un luxe
Le prix du kilo de sardines, dites “poissons du pauvre”, est passé de 10 dirhams à plus de 25 dirhams, au grand dam des familles à faibles revenus. Le prix d’une caisse de sardines atteint 450 dirhams, explique Thami, un vendeur de poissons à Azemmour. “Nous achetons les sardines à 17,5 dirhams et les revendons à 20 dirhams, mais certains vendent les sardines à 25 dirhams”, explique-t-il au site. Al3omk.
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Les causes de cette hausse du prix de la sardine ? Les commerçants du marché aux poissons pointent du doigt les spéculateurs et les intermédiaires. Thami dénonce l’existence d’une «manipulation claire des prix due au manque de contrôle des autorités compétentes». Un vendeur du marché aux poissons d’Azemmour ajoute : «Ils ne nous laissent rien, nous nous contentons d’un ou deux dirhams de bénéfice au maximum par kilo». Cette flambée du prix de la sardine n’est pas sans conséquences sur le pouvoir d’achat des consommateurs. «Ce n’est pas de notre faute, nos bénéfices sont très faibles, et certains jours, nous ne pouvons même pas subvenir aux besoins de base de nos enfants», se disculpe-t-il.
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« Les Marocains souffrent et n’arrivent plus à suivre cette hausse explosive des prix. Le problème n’est pas seulement le poisson, mais toutes sortes de viandes dont les prix ont augmenté de manière illogique », explique Moussa, secrétaire du marché aux poissons. Selon lui, le manque de contrôle est à l’origine de la hausse explosive des prix. Selon ses explications, il existe un groupe d’intermédiaires et de commerçants qui contrôlent le marché, achetant de grandes quantités de poissons aux pêcheurs à bas prix, puis les revendant aux consommateurs à des prix multipliés, profitant ainsi de la rareté de l’offre.
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Face à cette situation, Moussa a appelé le roi Mohammed VI « à intervenir pour donner des instructions afin de contrôler les prix ».