Les matériaux électroniques imprimés peuvent stocker 1 000 fois plus de charge que les formes actuelles
Imaginez que vous sachiez que votre lait est périmé sans avoir à ouvrir votre réfrigérateur. Une technologie appelée électronique imprimée pourrait un jour rendre possibles de telles innovations.
L’électronique imprimée désigne les circuits électroniques sous forme de feuilles minces et flexibles. Cette technologie est déjà utilisée pour fabriquer de nombreux produits, depuis les cellules solaires pour les toits de véhicules jusqu’aux écrans flexibles pour les smartphones.
En utilisant la Source de lumière canadienne (CLS) de l’Université de la Saskatchewan (USask), une équipe de chercheurs de l’Université Simon Fraser (SFU) et de l’USask a développé un matériau qui stocke jusqu’à 1 000 fois plus de charge que les formes actuelles d’électronique imprimée.
Les travaux du groupe pourraient faire franchir une nouvelle étape à l’Internet des objets. L’Internet des objets consiste à ajouter des composants électroniques imprimés aux objets de notre quotidien (par exemple, les cartons de lait et les réfrigérateurs) pour permettre la communication entre ces objets et nos téléphones intelligents et nos ordinateurs. Une telle avancée pourrait ouvrir un monde de possibilités technologiques. Rien que pour l’industrie alimentaire, cela contribuerait à minimiser le gaspillage et la détérioration à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement.
Pour que l’Internet des objets devienne une réalité, il faudra des circuits et des opérations avancées qui ne sont possibles qu’avec des appareils électroniques capables de fonctionner en mode de tension positive et négative. C’est là que le matériau développé par Loren Kaake, professeur associé au département de chimie de la SFU, et son équipe s’avère prometteur.
« C’est un domaine dans lequel il surpasse sans aucun doute les matériaux les plus avancés », a déclaré Kaake. « Je pense que ce matériau permet d’exploiter et de renforcer le potentiel commercial de l’électronique imprimée. »
L’équipe a utilisé la lumière synchrotron extrêmement brillante du CLS pour analyser leur matériau et améliorer ses performances. Ils ont publié leurs résultats dans la revue ACS Matériaux et interfaces appliqués.
« Le CLS nous a permis de comprendre la structure nanométrique de notre matériau et de comprendre ce qui permet une bonne performance et ce qui l’entrave », a-t-il expliqué. « Les données que nous avons recueillies au synchrotron nous offrent des pistes pour améliorer encore la conception des matériaux. »
Kaake s’attend à ce que l’électronique imprimée soit commercialisée d’ici sept ans. Le moment venu, son matériel pourra être facilement mis en œuvre lors de la création des prototypes.
« Le développement de nouveaux matériaux est un axe de recherche très important, car il est toujours possible d’utiliser un meilleur matériau dans une application s’il est découvert », a-t-il déclaré. « Si notre matériau est adapté aux futures techniques d’impression électronique, il s’agit d’un remplacement de type « plug and play ». »
Plus d’informations :
Simranjeet Kaur et al, Les corrélations électrostatiques conduisent à une capacité élevée dans les films minces contenant des zwitterions, ACS Matériaux appliqués et interfaces (2024). DOI: 10.1021/acsami.4c01045
Fourni par la Source Lumineuse Canadienne
Citation:Le matériel électronique imprimé peut stocker 1 000 fois plus de charge que les formes actuelles (2024, 19 août) récupéré le 19 août 2024 à partir de
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