À Zagora, la pastèque rend les gens malheureux
Appel urgent aux autorités marocaines. L’Association des amis de l’environnement de la province de Zagora a demandé au ministère de l’Intérieur de prendre un arrêté préfectoral déclarant la province de Zagora zone sinistrée en raison de la situation de sécheresse et de pénurie d’eau. Elle s’est également adressée au gouverneur de Zagora. Dans une lettre, l’association a appelé l’autorité à ouvrir une enquête sur la prolifération des puits de manière anarchique sans respect des réglementations légales, ce qui conduit à un gaspillage important des rares ressources en eau. Aussi, elle a plaidé pour la prise d’un arrêté préfectoral interdisant totalement la culture de la pastèque, considérée comme une culture consommatrice d’eau et représentant un réel danger pour la sécurité hydrique.
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La province de Zagora souffre d’une crise de l’eau difficile et préoccupante, étant passée d’une phase de pénurie d’eau à une phase de déficit hydrique en raison de la sécheresse, du changement climatique et de la surexploitation des ressources en eau, ce qui a eu un impact grave et profond sur la population et l’environnement, a indiqué l’association. Pire, les oasis se sont détériorées, la pauvreté s’est propagée, et la misère et le malheur ont envahi toutes les régions, tandis que la population souffre d’une grave pénurie de ressources en eau, obligeant une grande partie des habitants à migrer, poursuit-elle.
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La poursuite de la culture et de la production de certains fruits qui consomment de grandes quantités de ressources en eau et leur exportation vers des pays européens ou africains, entre autres, dans un contexte de sécheresse sévère prolongée que connaît le Maroc depuis six ans, équivaut à « exporter de l’eau à travers des produits agricoles », estiment les observateurs. En conséquence, l’épuisement des réserves en eau s’accentue et la dépendance économique s’accroît davantage.