Le Maroc en pleine métamorphose
Dans le cadre de la Coupe du monde 2030, les autorités marocaines ont lancé une série de travaux visant à renforcer les infrastructures des six villes qui doivent accueillir cet événement majeur du football mondial. Il s’agit de Casablanca (stade Hassan II de Benslimane), Agadir, Marrakech, Fès, Tanger et Rabat (complexe Moulay Abdellah). Le ministre de l’Intérieur a récemment instruit les walis de veiller à l’achèvement des projets en cours dans ces villes.
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Le gouvernement compte accélérer le rythme des travaux en consacrant une ligne budgétaire conséquente à partir de 2025 à la mise en œuvre d’un “Programme d’accompagnement” pour ces villes. Ce programme vise à “assurer la préparation des six villes en renforçant leur attractivité et en développant leurs infrastructures et équipements vitaux au cours des six prochaines années”, a indiqué Aziz Akhannouch, lors de la présentation du projet de loi de finances 2025.
Dans une déclaration à HespressYounes Eteib, chercheur spécialisé dans les questions de gouvernance territoriale et de développement local, a insisté sur la nécessité de « rendre le territoire national, que ce soit dans les villes candidates à l’accueil des matchs de la Coupe du monde ou dans d’autres villes de notre pays, capable d’accueillir l’événement et de réunir toutes les conditions pour recevoir les foules nombreuses et les délégations touristiques accompagnant les équipes participantes ».
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L’expert a appelé au “sérieux” dans la mise en œuvre des projets en cours dans ces villes. “D’une part, le temps presse, et nous sommes tenus de respecter les normes de qualité et de sérieux dans la gestion de ce dossier. D’autre part, la préparation de la Coupe du monde est une opportunité pour accélérer tous les projets de développement, moderniser les méthodes de gestion et d’exécution des projets, et lever toutes les restrictions sur l’investissement privé lié au projet de Coupe du monde”, a-t-il soutenu.
Dans le même ordre d’idées, Tarik Moudden, expert en développement territorial, a assuré que « l’accueil de la Coupe du monde 2030 est une bonne opportunité pour mettre en valeur l’image des territoires marocains à développement intégré », notant qu’au-delà de la construction de stades et d’infrastructures, « la promotion territoriale de ces grandes villes sur le plan urbain et démographique » reste un défi à relever. L’expert a appelé à mettre « la question de la rareté des ressources en eau » et « l’humain/les populations » au centre de la gestion du projet.