Pourquoi le « poisson du pauvre » devient hors de prix
Une seule boîte de sardines aux enchères au port de Beni Ensar coûte 2.000 dirhams, et le prix du kilogramme est de 100 dirhams. Ce qui a suscité l’indignation de nombreux citoyens, notamment ceux qui ont des revenus limités, qui ont du mal à s’en procurer. Ils expriment leur colère sur la toile. L’augmentation du prix des sardines aujourd’hui est due à une offre limitée et une forte demande, le prix d’une boîte de sardines ayant atteint 2.000 dirhams au port de Beni Ensar en raison de la disponibilité de seulement 6 boîtes aux enchères, a indiqué le président de l’Association Badr des commerçants de poissons, viandes, volailles et légumes du marché central de Nador.
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Selon ses explications rapportées par Nadorcity, cette flambée des prix est principalement liée aux besoins des restaurants qui rivalisaient pour obtenir cette quantité limitée. Mais ces précisions sont loin de convaincre les consommateurs. Selon eux, le prix de la sardine en période d’abondance ne descend pas en dessous de 25 dirhams le kilo à Nador, un prix qu’on ne retrouve même pas dans les villes de l’intérieur du Maroc qui n’ont ni littoral ni port de pêche. Ils pointent du doigt « l’avidité des courtiers et des intermédiaires qui exploitent le besoin des gens de se nourrir pour faire d’énormes profits, menaçant ainsi la stabilité du pays ».
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Face à cette situation, les consommateurs appellent le gouvernement et les autorités locales « à agir immédiatement pour mettre un terme à cette corruption qui sévit sur les marchés et affecte la vie des citoyens, qu’il s’agisse de poissons, de volailles ou encore de légumes, qui ont également atteint des prix exorbitants à cause des courtiers et des gros exportateurs qui vident les marchés pour se remplir les poches en euros ».