La reconnaissance américaine « n’est qu’un canular »
« Au Maroc, il y a eu une tromperie de la part des Américains lorsque le président Donald Trump a reconnu l’autonomie des provinces du sud marocain. Pourtant, l’histoire, la géographie et le droit confirment que le Sahara est marocain, comme tout le monde le sait, mais l’Europe et les États-Unis veulent faire pression sur le Maroc pour en tirer des avantages », a déclaré Nabila Mounib, députée du Parti socialiste unifié, dans une interview à l’hebdomadaire marocain. SpoutnikLa reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara en échange de la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël a été effective en décembre 2020. Pour l’élue, il s’agit ni plus ni moins d’« un canular ». « Ce qui s’est passé concernant la normalisation en échange de la reconnaissance de l’autonomie confirme un déséquilibre dans les relations, mais aussi une arrogance internationale à imposer ses agendas et ses politiques », a-t-elle dénoncé.
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Nabila Mounib a également réagi à la décision du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable d’autoriser l’importation de plus de deux millions de tonnes de déchets ménagers et de pneus en caoutchouc en provenance de pays européens dont l’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne et la Suède. « La réponse de la ministre sur le dossier n’a pas été convaincante ; elle se cache derrière la loi internationale que le Maroc a signée il y a des années, qui autorise l’importation et l’exportation de déchets, ce qui est en contradiction avec le rôle de son ministère dans le cadre des travaux du gouvernement sur le plan de développement durable et de protection de l’environnement, compte tenu des effets graves connus de la pollution environnementale à l’échelle mondiale ».
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Elle n’a pas manqué d’attirer l’attention sur les effets négatifs de ces déchets sur l’environnement et la santé des citoyens. « Malheureusement, les déchets prévus contiennent certaines substances dangereuses pour la santé humaine, d’autant plus que le Maroc cherche à attirer les investissements et ne veut pas devenir le dépotoir de l’Europe. L’importation de ses déchets dans notre pays par millions de tonnes confirme que les relations sont déséquilibrées, d’autant plus que certaines lois sont mises en œuvre pour que les pays en développement restent soumis, dépendants et obligés d’accepter ce type de déchets », a poursuivi l’élue, notant que « les efforts de l’opposition pour soulever la question au Parlement sont entravés par son faible poids face à la majorité ».