Les hammams traditionnels en danger
La députée Loubna Sghiri, membre du groupe Progrès et socialisme à la Chambre des représentants, alerte sur la précarité de l’emploi qui touche les travailleurs des hammams traditionnels dont le nombre de jours de travail a été réduit à trois jours par semaine en raison de la pénurie d’eau au Maroc.
Environ 200.000 travailleurs du secteur des hammams traditionnels vivent dans des situations précaires, à l’instar de nombreux autres groupes sociaux qui continuent de vivre en dehors du Code du travail, indique la députée Loubna Sghiri dans une question adressée à Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences. « Les travailleurs des hammams traditionnels travaillent sans aucune garantie légale ni couverture sociale, car la relation entre cette catégorie de travailleurs et les propriétaires des hammams incarne souvent le principe de servitude et de travail non rémunéré, c’est-à-dire qu’elle n’est absolument pas soumise au Code du travail 65.90 », a expliqué l’élue.
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Loubna Sghiri a poursuivi : « Les hammams ont toujours été et demeurent des espaces fermés et surveillés, non soumis aux missions d’inspection dévolues aux services de votre ministère, sans compter le fait que la crise économique et sociale de cette catégorie de citoyens s’est aggravée avec les répercussions de la récente décision de réduire le nombre de jours de travail à trois jours par semaine ». Après avoir décrit la situation, l’élue a demandé au ministre Sekkouri quelles mesures son département compte prendre pour protéger cette catégorie de travailleurs et préserver leur dignité.