Un écrivain algérien « écoeuré » par les tensions entre son pays et le Maroc
« Impardonnable ! Je suis écœurée par les tensions qui perturbent l’avenir de nos générations futures, écœurée par les insultes grossières que les deux camps s’adressent sur les réseaux sociaux et, parfois, dans les médias. Je suis viscéralement maghrébine. J’aime le Maghreb », a déclaré Yasmina Khadra dans une interview accordée à Jeune Afrique dans le cadre de la promotion de son nouveau roman : Cœur d’amande.
Son souhait est de voir le Grand Maghreb uni. « Je crois au Grand Maghreb car il est la rampe d’accès à l’émancipation définitive de nos pays. En attendant de voir la Libye s’apaiser, nous sommes venus toucher du bout des doigts le sceptre capable de nous garantir une véritable souveraineté : notre forte identité arabo-berbère », a ajouté l’écrivain algérien.
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Il poursuit : « La Tunisie, l’Algérie et le Maroc sont un seul peuple. Nous sommes un Eldorado en friche. Nous sommes riches de nos terres et riches de nos génies. Nous avons tout pour compter avec bonheur sur le bassin méditerranéen et encourager l’Afrique toute entière à prendre son destin en main. » Mais le problème, ce sont les prédateurs. « Bien sûr, les prédateurs ne ménageront aucun effort pour nous empêcher de réaliser nos grands projets, mais c’est à nous de remettre chacun à sa place et d’avancer », conclut le prolifique écrivain.