Immobilier au Maroc : un équilibre très fragile
Selon les données de Mubawab, site spécialisé dans l’immobilier au Maroc, le marché immobilier est marqué par une hausse des transactions depuis le début de l’année 2024 par rapport à l’année précédente, notamment dans les segments des terrains et des appartements. et des commerces. Le volume des échanges a même dépassé les niveaux de 2019, année de référence.
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Malgré cette tendance encourageante qui témoigne du redressement du secteur, des difficultés persistent, notamment en ce qui concerne l’offre qui varie d’un segment ou d’une ville à l’autre. Marrakech reste un marché attractif pour l’investissement immobilier en raison de ses prix inférieurs à ceux de Casablanca. Il en va de même à Tanger où les transactions sont en nette augmentation. Même si la demande est faible, Casablanca reste la ville la plus dynamique en termes de transactions. « La métropole concentre 20 % du volume des transactions mondiales, contre 10 % à Marrakech, 7 % à Tanger et 2 % à Rabat », informe le site spécialisé.
Par segment, des disparités sont observées. « La villa continue de bien se vendre, car ce sont des budgets moins touchés par l’inflation. En revanche, le segment résidentiel haut de gamme a connu un léger repli, en raison d’une inadéquation entre l’offre et la demande. De nombreux acheteurs potentiels ont dû ajuster leur budget à la baisse. Ainsi, le segment le plus touché est le résidentiel haut de gamme, notamment à Casablanca. Contrairement à Tanger où le marché est soutenu par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) qui continuent d’acheter, tout comme la clientèle locale. De même, à Marrakech, la forte demande vient non seulement des MRE et des expatriés, mais aussi des acheteurs locaux », détaille-t-on.
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En termes de demande, les logements sociaux ne sont pas populaires en raison du coût des terrains et du prix des appartements. « C’est pourquoi les promoteurs hésitent à développer le logement social, notamment à Casablanca et dans les grandes métropoles. Toutefois, certains quartiers ou villes continuent de disposer d’une offre de logements sociaux qui répond encore largement à la demande, car les problématiques foncières y sont différentes », souligne-t-on, précisant que le standing moyen s’est taillé la part du lion sur le marché immobilier, grâce à notamment le programme d’aide au logement lancé par le gouvernement en janvier dernier.
Les appartements dominent le marché avec 75% des transactions. La demande est forte pour des biens valant entre 600 000 et 700 000 dirhams. A Casablanca et Tanger, le budget peut varier entre 1,5 et 2,5 millions de dirhams. Les bureaux, quant à eux, connaissent actuellement une baisse d’attractivité, constate encore le site spécialisé. Les professionnels du secteur insistent quant à eux sur l’adéquation de l’offre et de la demande. Un défi de taille qui devrait être relevé avant la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030.