Le projet Sahara de Staffan de Mistura suscite la colère du Maroc
La proposition de partition du Sahara formulée par l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, lors d’une présentation au Conseil de sécurité n’est pas du goût de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. . Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Farhan Hak, et celui de l’Union européenne adoptent également la même position.
Lors d’une conférence de presse avec son homologue estonien, Margus Tsahkna, Nasser Bourita a rejeté la proposition de partition du Sahara marocain présentée par Staffan de Mistura. Une proposition que l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU avait réitérée lors de sa rencontre en avril dernier avec la délégation marocaine et que l’un de ses prédécesseurs, James Baker, avait présentée en 2002. Le Maroc «ne négocierait pas son Sahara, ni sa souveraineté sur son territoire». Provinces du Sud. C’est la réponse qui a été donnée à James Baker lorsqu’il a formulé cette idée au nom de l’Algérie”, a indiqué le chef de la diplomatie marocaine, demandant à Staffan de Mistura si la proposition de “partition du Sahara” émanait d’elle-même ou d’ailleurs. . Selon lui, de Mistura a trahi son devoir de neutralité et a sérieusement entravé sa mission de médiateur.
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Cette proposition de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU est loin de faire l’unanimité. “Je ne peux pas qualifier l’idée de Staffan de Mistura de proposition”, a-t-il déclaré. ReutersFarhan Hak, porte-parole de l’ONU. Le porte-parole de l’Union européenne (UE) est d’accord. “Toute solution à la question du Sahara doit être sérieuse, juste, réaliste, durable et mutuellement acceptable par les deux parties sur la base des résolutions du Conseil de sécurité”, a-t-il déclaré à l’agence Europa Press. Soulignant l’importance de préserver la stabilité régionale pour l’Union européenne, le porte-parole de l’UE a noté que la proposition de Mistura pourrait alimenter davantage les tensions et les troubles dans la région.
La position européenne s’aligne sur celle du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. “L’absence d’un cessez-le-feu total constitue un revers dans la recherche d’une solution politique à ce conflit qui menace la stabilité de la région”, a-t-il indiqué dans ses recommandations au Conseil de sécurité.
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Par ailleurs, Nasser Bourita a répondu à l’appel de Mistura pour fournir plus de détails sur l’initiative d’autonomie. « Le plan d’autonomie est un objectif et non le début de négociations. Nous apporterons les éclaircissements nécessaires lorsque les parties concernées exprimeront leur volonté de négocier sur la base de cette initiative, dans le cadre des lignes rouges qui ne peuvent être franchies”, a-t-il indiqué.