La demande locative augmente fortement, l’offre peine à suivre
La demande a enregistré une hausse de 17% tandis que l’offre a chuté de 20% au cours du premier semestre 2024 par rapport à la même période de 2023. Les prix ont connu une légère hausse, notamment dans le segment des appartements. Le marché locatif s’est démarqué avec une demande en hausse et une offre en baisse, selon un site spécialisé dans l’immobilier au Maroc.
Cette dynamique intéressante est notamment marquée par une hausse des prix moyens de vente de 3,7% par rapport à 2023, atteignant 12.100 dirhams par mètre carré pour les appartements, dont 11.900 DH/m² pour les immeubles anciens, en hausse de 10%, et 12.480 DH/m² pour les immeubles anciens. constructions neuves (2 %). Cette tendance est plus visible à Tanger et Marrakech où les prix ont augmenté respectivement de 7 et 12%, avec des prix moyens de 12.650 DH/m² et 14.550 DH/m². À Rabat et Agadir, on a enregistré une hausse respective de 3 et 2%, avec des prix moyens de 18.090 DH/m² et 11.640 DH/m². Casablanca s’en sort avec une hausse de 1%, pour un prix moyen d’environ 14.600 DH/m².
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La même dynamique est observée en ce qui concerne le marché des villas, avec un prix atteignant 13.800 DH/m² pour l’ancien et 14.200 DH/m² pour le neuf, ce qui représente des hausses respectives de 5 et 2% par rapport au premier semestre 2023. Par ville, Marrakech affiche une hausse de 11%, avec un prix moyen de 14.710 DH/m². Elle est suivie par Agadir (16.260 DH/m²), Tanger (14.980 DH/m²) et Casablanca (19.090 DH/m²) avec des hausses respectives de 9, 3 et 2%. En revanche, ces prix ont connu une légère baisse de 4% à Rabat, s’établissant à 18.850 DH/m².
A l’exception de Casablanca, le marché locatif a montré une dynamique intéressante. Tanger et Marrakech se démarquent avec une hausse significative de la demande, jusqu’à 30%. En revanche, l’offre a chuté de 30% à Marrakech et dans “presque toutes les villes, à l’exception de Kénitra et Fès”, note le site, ajoutant qu’à Fès, elle est “restée inchangée depuis trois à quatre ans”. les tarifs sont de l’ordre d’un appartement par an pour le milieu de gamme et de deux pour le logement social. Concernant Kénitra, même si les taux de ventes étaient auparavant très élevés, ceux-ci ont baissé au cours de l’année écoulée en raison de la saturation du marché.
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En termes de prix moyens de location, la tendance est également à la hausse, tant pour les appartements meublés (7% et 8.250 DH) que pour les appartements vides (3% et 9.200 DH). Concernant les villas, on note une hausse de 6%, avec un prix moyen de 26.100 DH pour les villas vides et de 7% pour 27.500 DH pour les villas meublées. En termes de superficie, la moyenne nationale a baissé de 2%, soit 105 m² pour les appartements vides, et a augmenté de 1% pour les appartements meublés, à 91 m².
« La différence de prix entre les appartements vides et meublés à Casablanca n’est pas très marquée. En revanche, à Marrakech, cette différence est significative (plus de 1.500 DH). Cette situation s’explique par le fait qu’à Marrakech, les appartements sont loués toute l’année. Les logements meublés, en particulier, coûtent plus cher car ils sont principalement destinés à la location via des plateformes comme Airbnb. A l’inverse, à Casablanca, le marché Airbnb est moins dynamique, ce qui limite l’impact sur les prix des loyers. La demande de locations saisonnières à Marrakech provient principalement de la clientèle locale et internationale utilisant ces services », explique-t-on.