quand un nouveau projet de ville tourne au fiasco
Alors qu’un milliard de dirhams a été dépensé pour Chrafat, l’une des quatre villes nouvelles de l’agglomération de Tanger, censée accueillir quelque 150 000 habitants, les objectifs sont loin d’être atteints. Lancé en 2009, ce projet est en train de mourir.
Seuls 36 habitants sont installés dans la nouvelle ville de Chrafat au lieu de 150 000, soit 0,3% de l’objectif initialement fixé. Le projet stagne alors même qu’il a déjà couvert plus d’1 milliard de dirhams sur 2,8 milliards de dirhams (le budget global). La ville, prévue sur 1.300 hectares, était pourtant censée servir de modèle d’harmonie urbaine, d’écologie et de respect de l’environnement, rapporte Al-Akhbar. Les causes ? On note un manque de planification, un manque d’implication des communes, des conflits sur le foncier, etc.
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Situation similaire dans les trois autres villes nouvelles prévues : Tamesna près de Rabat, Tamansourt dans la banlieue de Marrakech et Lakhyayta à Casablanca. Selon le dernier rapport de la Cour des comptes, les projets mis en œuvre dans les villes nouvelles se sont soldés par un échec : le nombre d’habitants et de logements réalisés n’a pas dépassé 20% des objectifs annoncés. Toutes les infrastructures publiques initialement prévues ne sont quasiment pas achevées.
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Par exemple, Tamansourt ne dispose d’aucun projet touristique, hôtelier ou universitaire alors qu’elle était censée remplir des fonctions résidentielles, touristiques, universitaires et écologiques. Quant à Tamesna, elle ne remplit que la fonction résidentielle. Toutefois, des conventions de partenariat et de financement visant la relance et le développement de ces deux villes nouvelles avaient été conclues, respectivement en 2013 et 2014.