du changement à attendre pour les MRE
Parmi les points évoqués figure la possibilité pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE) de contracter mariage sans la présence de deux témoins musulmans. Cette mesure est réclamée depuis de nombreuses années par les MRE, et il n’était pas rare, lors d’une visite dans un consulat, d’être sollicitée par des couples MRE à la recherche de témoins pour valider leur mariage.
Une autre avancée est la délégation de la tutelle légale à la mère ayant la garde des enfants. Jusqu’à présent, le père conservait le contrôle dans ce domaine. Désormais, la mère pourra accomplir les actes juridiques nécessaires au bien-être de ses enfants sans avoir à consulter systématiquement son ex-conjoint, un changement qui fait tomber certaines barrières.
Lire : Une mariée marocaine refuse la tenue amazighe, le mariage se termine par un divorce
La reconnaissance du travail domestique de l’épouse comme une contribution à l’augmentation de la richesse familiale constitue également une évolution majeure. Le soutien financier de l’épouse lors de la conclusion du contrat de mariage devient également une obligation. Fini le temps où une femme pouvait se retrouver démunie au début de son union.
Le régime de partage des propriétés est également remanié. Les dettes contractées par les époux au cours de leur vie commune seront désormais prioritaires. Par ailleurs, l’exclusion du domicile conjugal de la succession vise à protéger le conjoint survivant et à lui garantir un toit. La question de la garde des enfants après un divorce est également sur la table. Une femme divorcée qui contracte un second mariage pourra conserver la garde de ses enfants, sous certaines conditions. Cette disposition vise à prévenir les situations douloureuses où une mère devait choisir entre son bonheur personnel et celui de ses enfants.
Lors de son discours, le ministre des Habous a précisé que les oulémas laissaient au Roi le soin d’évaluer la pertinence de ces propositions au regard de « l’intérêt général », maslaha en arabe.