Grosse claque pour le Polisario
Le Ghana “a décidé d’informer immédiatement, par la voie diplomatique, le gouvernement du Maroc, l’Union africaine et les Nations Unies de cette position”, indique le ministère marocain des Affaires étrangères dans une note, rappelant que les autorités ghanéennes avaient annoncé cette décision en un communiqué officiel dans lequel ils ont exprimé leur soutien aux « efforts de bonne foi du Royaume du Maroc pour parvenir à une solution acceptée par toutes les parties ». Les autorités marocaines précisent que « grâce à l’impulsion donnée à la question du Sahara marocain » par le roi Mohammed VI, 46 pays, dont treize africains, ont déjà suspendu leurs relations avec la RASD depuis 2000.
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Réagissant à cette décision du Ghana, Sidi Mohamed Omar, le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies, a déclaré que le processus de paix au Sahara occidental souffre de « paralysie totale en raison de la position de l’Etat occupant marocain, qui refuse d’avancer vers “une solution”, et celle de certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU comme la France et les Etats-Unis, informe l’agence de presse officielle sahraouie, SPS.
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Actuellement, la « République arabe sahraouie démocratique », autoproclamée le 27 février 1976, entretient des relations diplomatiques avec 82 pays d’Afrique et d’Amérique latine. Le Maroc et le Polisario revendiquent le Sahara depuis une cinquantaine d’années. Le royaume propose un plan d’autonomie pour ce territoire, tandis que le mouvement indépendantiste sahraoui réclame un référendum d’autodétermination. Plusieurs pays comme la France, l’Espagne, l’Allemagne et Israël soutiennent la proposition marocaine considérée comme la plus crédible pour mettre fin au conflit.