Le Maroc manque de main d’œuvre
Les projets de construction dans différentes régions du royaume, notamment ceux liés aux préparatifs de la Coupe du monde de football 2030, connaissent des retards en raison de pénuries de main d’œuvre. “Le secteur du bâtiment et des travaux publics au Maroc est confronté à de réels défis qui menacent le bon déroulement des projets et leurs délais de livraison, avec un manque flagrant de main d’œuvre pour exécuter les projets dans les délais”, a confirmé un entrepreneur et propriétaire d’une entreprise de construction à Casablanca. , avec Hespress. Selon lui, cette situation augmente les risques contractuels auxquels sont confrontées les entreprises, car les retards entraînent des pertes financières importantes et nuisent à la réputation des entreprises. Pour compenser la pénurie de main d’œuvre, certaines entreprises font appel à des travailleurs déjà en poste.
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Le recours croissant aux travailleurs pour compenser les pénuries de main-d’œuvre en augmentant leurs heures de travail augmente la pression sur eux, conduisant à une baisse de leur productivité, aggravant ainsi le problème au lieu de le résoudre, a-t-il expliqué, notant que les entrepreneurs locaux se trouvent dans une situation difficile. une situation difficile à laquelle sont confrontées les entreprises étrangères qui dépendent fortement de la technologie et de la mécanisation. « Certaines entreprises ont eu recours à une solution non conventionnelle consistant à employer de la main-d’œuvre migrante en provenance d’Afrique subsaharienne. Même si cette option atténue la pénurie à court terme, elle soulève des questions quant à sa pérennité, notamment compte tenu de la nécessité de former cette main-d’œuvre et de s’assurer qu’elle soit adaptée aux exigences du marché local, particulièrement dans ce contexte. qui concerne la légalité de son séjour et de son travail au Maroc», ajoute-t-il.
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Sur la base de ces conclusions, l’entrepreneur appelle les services gouvernementaux pour l’emploi à prendre des mesures urgentes pour combler l’écart entre l’offre et la demande dans le secteur. « Cette situation nécessite une réponse globale et rapide de toutes les parties prenantes, gouvernement, entreprises, établissements de formation et agences pour l’emploi, afin de garantir les ressources humaines nécessaires au bon déroulement des projets », ajoute un responsable des ressources humaines. Selon lui, les incitations offertes par les projets de la Coupe du monde 2030 ne dépassent pas le salaire minimum légal et la déclaration régulière à la sécurité sociale, toutes les entreprises ayant remporté des appels d’offres publics pour la construction des infrastructures et équipements destinés à l’accueil de l’événement. étant tenu de respecter ces conditions préalablement définies dans le cahier des charges.
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Ce dernier estime que la formation professionnelle apparaît comme l’une des solutions clés pour relever ce défi. Il est donc important de former une main d’œuvre qualifiée et répondant aux besoins du marché. Autre solution : améliorer les conditions de travail, tant au niveau des salaires que du cadre de travail, est devenue une nécessité pour rendre ce secteur plus attractif pour la main d’œuvre locale. Il propose en outre de réduire la dépendance à l’égard du travail humain, en donnant la priorité à la technologie, y compris l’utilisation de la mécanisation et de l’innovation dans les processus de construction. Une solution qui permettrait d’augmenter la productivité et de réduire les coûts à long terme.