Le Maroc fait mieux que l’Algérie et la France
Jeune Afrique consacre un article à la supériorité de la politique étrangère du Maroc dans la région du Sahel par rapport à l’approche algérienne. Le magazine panafricain souligne les différences fondamentales entre les stratégies des deux pays face aux problèmes régionaux. Alors que le Maroc s’appuie sur le soft power et le développement économique commun pour renforcer son influence, l’Algérie continue de se concentrer sur une approche traditionnelle dépourvue de dimension développementale, note-t-il. Pour étayer son argument, l’auteur de l’article affirme que l’approche marocaine repose sur une vision équilibrée et à long terme. Explication : Rabat a construit un réseau d’alliances solides avec les pays africains à travers des projets économiques et humanitaires innovants. Parmi ceux-ci, on peut citer le gazoduc reliant le Nigeria au Maroc, un modèle de coopération régionale constructive.
Le Maroc s’efforce également de renforcer la stabilité au Sahel à travers des initiatives notamment en matière d’éducation, de santé et d’infrastructures, tout en organisant des réunions régionales visant à intégrer la région du Sahel dans l’espace atlantique. “D’un autre côté, la politique étrangère algérienne est critiquée pour sa focalisation sur le soutien aux mouvements séparatistes et son utilisation d’une approche sécuritaire et militaire avec une vision limitée”, note la publication, expliquant que l’absence de stratégie claire a entraîné un déclin. de l’influence de l’Algérie en Afrique, où ses interventions se limitent à une aide ponctuelle sans apporter de solutions durables aux défis majeurs tels que la pauvreté et l’extrémisme.
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Même son de cloche chez Sabri Louh, expert en droit international, migrations et conflits liés au Sahara. « Le Maroc a pris une décision ferme en 2012, en adoptant une politique volontariste de confrontation et en comblant les lacunes laissées, notamment en matière de défense de ses intérêts et de ses droits, notamment en ce qui concerne son unité territoriale. Cette décision s’est accompagnée d’un mandat absolu accordé à tous les Marocains pour défendre ces intérêts», a-t-il expliqué dans une déclaration au site Al3omk. Il a précisé qu’à partir de 2014, 2015 et 2016, le Roi Mohammed VI a initié une communication directe avec les pays africains, dans le cadre d’accords bilatéraux couvrant divers domaines, atteignant parfois jusqu’à 21 accords par pays. , y compris les accords de consultation politique.
Pour poursuivre sur cette lancée, le Maroc a rejoint l’Union africaine en 2017 après 32 ans d’absence. « La demande du Maroc de rejoindre l’Union africaine a provoqué une confrontation publique à l’échelle continentale et internationale entre le Maroc et ce bloc dirigé par l’Algérie, soutenu par les responsables de l’Union africaine. Le Maroc a su les vaincre au terme d’une lutte acharnée, confirmant ainsi la puissance de sa diplomatie royale et l’efficacité de sa nouvelle stratégie en Afrique, qui repose sur des projets continentaux de grande envergure, dans le cadre d’un principe d’avantage mutuel. , loin des méthodes d’exploitation et d’humiliation, et sans recourir à l’achat de conscience comme le fait l’Algérie dans des démarches immorales et injustifiées », explique-t-il.
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Selon l’expert, le Maroc a également fait mieux que la France en matière de politique étrangère en Afrique. Paris a également demandé l’aide de Rabat pour libérer le président Mohamed Bazoum, détenu à Niamey depuis son renversement en juillet 2023, en marge de la récente visite du président français Emmanuel Macron au Maroc.