“L'Algérie joue avec le feu”
Aux yeux de Hassan Abdelkhalek, « le régime algérien joue avec le feu en ce qui concerne la création de ce qu'on appelle « le Parti national du Rif », et l'ouverture d'une représentation pour celui-ci dans la capitale algérienne ». Formé en Belgique en septembre 2023, le Parti national du Rif (PNR), qualifié de « groupe séparatiste » au Maroc, dispose désormais d'un bureau à Poirson, en Algérie. « Les renseignements étrangers algériens ont parrainé en septembre dernier à Bruxelles la création de ce qu'on appelle « le Parti national du Rif », pour lequel ils ont recruté quelques personnes sans influence dans la région du Rif et connues pour leurs liens avec un ancien député accusé de trafic international de drogue ( ndlr : Saïd Chaou”, estime l'ancien ambassadeur, réfutant les allégations de diplomates algériens selon lesquelles Abdelkarim El Khattabi était un défenseur de la création d'une “république pour le Rif”. “Ces allégations ne correspondent pas aux faits historiques et géographiques. “, parce que Mohamed ben Abdelkarim El Khattabi était un homme unitaire qui ne croyait pas à la séparation de la région du Rif de son giron marocain”, a-t-il souligné.
Lire : Alger ouvre ses portes au Parti national du Rif : vers une escalade avec le Maroc ?
Dans une tribune, l'ancien ambassadeur du Maroc en Algérie, Hassan Abdelkhalek, a évoqué les tentatives algériennes de déstabiliser le nord du Maroc. « En 2017, le régime militaire algérien a tenté, en vain, à travers son appareil de renseignement extérieur, d’exploiter le mouvement rifain en lui donnant une dimension politique au service de son agenda visant à affaiblir le Maroc et à briser son unité territoriale, en finançant la formation de comités. dans les pays européens pour soutenir le mouvement du Rif et en étant derrière la marche de Bruxelles pour commémorer le 101e anniversaire de la proclamation de la soi-disant République du Rif », a-t-il rappelé. Il ajoutera : “le régime algérien a ordonné à ses médias de consacrer une couverture médiatique à la création du parti présumé et d'en saluer la direction, et ses intentions derrière toutes ces démarches ne sont rien d'autre que de provoquer le Maroc, et de rechercher des agents qui servent son obsession”. avec l’affaiblissement du Maroc et la promotion de la tendance séparatiste dans la région du Rif marocain.
Lire : Parti national du Rif (PNR) : un parti réclame l'indépendance du RIF
L'ancien ambassadeur du Maroc en Algérie a également révélé “la contradiction du régime algérien en termes de financement et de soutien ainsi que l'ouverture du siège de la représentation du Rif, par rapport à sa réflexion sur le mouvement d'autodétermination de la région Kabylie”. en mai 2021 comme mouvement terroriste, en jetant un certain nombre de ses membres en prison, ce qui fait perdre toute crédibilité au régime algérien. Soulignant que “le Maroc a constaté à plusieurs reprises la duplicité de la position du régime algérien dans son traitement du principe du droit à l'autodétermination, par opposition à la continuité de l'adhésion du Maroc à la vertu de bon voisinage et de non-ingérence dans le affaires intérieures de l'Algérie, évoquant dans ce contexte le discours du Trône de 2021”, il observe que “le régime algérien place aujourd'hui cette région dans le collimateur de ses ambitions, en utilisant un groupe de personnes liées à un trafiquant de drogue dans son initiative perdante nuire à son lien ferme et inaliénable avec son Maroc uni.
Lire : Emprisonné pour des vidéos du Rif : le combat de Zouhir pour rentrer en Espagne
Abdelkhalek est convaincu que « cette tentative vouée et téméraire de nuire à l'unité territoriale du Maroc dans son nord est vouée à l'échec, sur les traces de l'échec qui poursuit depuis plus de 48 ans le régime algérien dans sa conspiration pour frapper l'Occident ». l'unité territoriale du Maroc dans son sud.