La France sur le point de reconnaître la marocanité du Sahara ?
« Les visites récentes et annoncées de ministres français au Maroc sont un signe d’apaisement dans les relations entre nos deux pays, une forme de dégel printanier bienvenu. En tant que Français né au Maroc et très attaché à l'amitié franco-marocaine, je n'ai visiblement pas très bien vécu le refroidissement de ces dernières années. Je me réjouis donc du nouveau climat qui semble s'installer. Mais je n'étais pas, au fond, très inquiet pour l'avenir”, est convaincu Éric Besson dans un entretien accordé à Maroc Hebdo. Il expliquera : « D'abord parce que les liens tissés par la géographie, l'histoire, les échanges humains et culturels ne s'effacent pas si facilement. Ensuite parce que j’ai remarqué que certains des éditoriaux ou posts les plus durs – et à mes yeux parfois excessifs – rédigés contre la France par des Marocains étaient rédigés dans un français d’une qualité rare et délicieusement subtil. Il y avait donc de l’espoir.
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La semaine dernière, le ministère français des Affaires étrangères a autorisé les institutions financières françaises de développement telles que « Proparco », filiale de l'Agence française de développement, ou la banque publique d'investissement « Bpifrance », à financer des projets au Sahara marocain. Dans cette perspective, Franck Riester, ministre français du Commerce extérieur, est arrivé au Maroc en fin de semaine. Selon l'ancien ministre français de l'Industrie (2010-2012) et de l'Immigration (2009-2010), il s'agit « d'un signe de plus sur le chemin de la reconnaissance par la France de la marocanité de la partie occidentale du Sahara », « une reconnaissance qui » lui semble « à la fois légitime et inévitable ». » Par ailleurs, « la France a exprimé à plusieurs reprises son soutien au « plan d'autonomie » proposé par le Maroc, incitant désormais ses entreprises à investir dans les provinces du sud. »
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Au vu de ce qui précède, « la prochaine étape me semble donc être la reconnaissance (de la marocanité du Sahara, NDLR), estime Éric Besson. Mais, compte tenu du contexte de ces dernières années, ce geste politique et diplomatique attendu ne peut venir que du président Macron. Je n'ai personnellement aucune information à ce sujet, sur ses intentions et son calendrier. »