un élu local s'insurge contre les Français
Le conseiller municipal du parti Union constitutionnelle (opposition) à Martil, Mohamed Achkour, a annoncé son refus d'approuver un projet d'accord de partenariat visant à renforcer le réseau d'épuration des eaux usées de la ville, au motif qu'il est rédigé en français et non en arabe ou en amazigh. , les deux langues officielles du royaume.
Mohamed Achkour a dénoncé le fait que ce projet de convention soit présenté dans une langue étrangère, le français en l'occurrence. « Nous ne sommes pas français et nous ne sommes pas des professeurs de français. Nous sommes membres d'un conseil municipal marocain avec différents niveaux d'éducation et domaines de travail. Nous discuterons des clauses d'une convention à laquelle seront alloués un budget financier et des engagements de toutes les parties prenantes, il n'est donc pas concevable de discuter de cette convention dans une langue étrangère”, a-t-il expliqué. dans une déclaration au journal Al3omk.
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Et d’ajouter : « La souveraineté de la langue arabe est la souveraineté d’un Etat, d’un peuple et d’institutions… Le danger de telles conventions est le faible niveau d’éducation de la plupart des élus, qui ouvre la porte au gaspillage des fonds publics et à l’incapacité à tenir des contrats. les entreprises responsables. » Pour l'élu municipal, « toute tentative de généralisation de la langue française dans les institutions de l'État, que ce soit au Parlement ou dans les collectivités territoriales, est une forme de protection moderne enveloppée dans un masque de conventions de coopération et de partenariat ».
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“De tels accords profitent aux entreprises françaises à travers des financements et des apports financiers des collectivités en échange d'engagements en français, permettant aux francophones d'éviter ces engagements”, insiste l'avocat et conseiller qui estime qu'aucune loi marocaine ne l'oblige à étudier un document qui est non écrit en arabe ou en amazigh, les deux langues officielles du royaume que l'État doit « protéger, développer et promouvoir », selon l'article 5 de la Constitution marocaine. L'étude de ce document est inscrite au point 7 de l'ordre du jour de la prochaine séance ordinaire du conseil municipal de Martil, prévue le mardi 7 mai.