les pots-de-vin qui affligent les acheteurs marocains
Les pots-de-vin dans le logement social au Maroc sont controversés. Dans une question écrite adressée à la ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Zahra Mansouri, la députée Loubna Sghiri a affirmé que plusieurs personnes à Casablanca, comme dans d'autres villes du royaume, ont été surprises, lors de leurs recherches pour acheter. des appartements de logements sociaux au prix de 250 000 dirhams, pour trouver des promoteurs proposant des appartements à des prix allant de 310 000 à 350 000 dirhams sous prétexte que ces appartements sont bien équipés. Selon elle, il est inacceptable de contraindre les citoyens concernés à payer des pots-de-vin, alors que le permis obtenu par le promoteur concerne un projet de logements sociaux dont le prix est fixé à 250.000 dirhams.
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Autre fait dénoncé par l'élu : plusieurs promoteurs refusent, selon elle, que des citoyens utilisent la banque pour acheter des appartements grâce à des prêts, pour des raisons obscures. Dans ce cas, ils imposent aux futurs acquéreurs de payer 80 % du prix de l’appartement en espèces. Ainsi, le promoteur peut ajouter 60.000 dirhams et plus au prix de l'appartement, pour le vendre à 310.000 dirhams, ce qui représente pratiquement la valeur de la subvention que l'Etat accorde à chaque citoyen qui achète un appartement d'habitation économique, dénonce encore le député. , précisant également que plusieurs promoteurs ont contraint les gens à payer 20 000 ou 30 000 dirhams en plus du prix de l'appartement fixé à 250 000 dirhams.
Après avoir dressé un sombre tableau de la situation, Loubna Sghiri demande à Fatima Zahra Mansouri de mettre fin aux lobbies de corruption qui privent l'Etat de ses ressources en fraudant sur les licences, en évitant de payer les impôts par des pots-de-vin et en escroquant les citoyens en détournant les subventions financières destinées à pour les inciter à acheter un logement.
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Au 23 mai 2024, 11 749 personnes ont déjà pu bénéficier d'une aide directe au logement, sur un total de 73 711 demandes déposées. De nombreux Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont sollicité cette aide. Avec un taux de 35,9%, la région Fès-Meknès arrive en tête, suivie de la région Casablanca-Settat (34,54%), puis de la région Oriental (6,5%) et enfin de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (environ 4,5%). %). Les aides accordées varient en fonction du prix du logement et des revenus du ménage. Il permet ainsi aux bénéficiaires de financer une partie de l'acquisition. Pour 57% des demandes acceptées, le prix du logement se situe entre 300 000 et 700 000 dirhams.