Comment les transferts de MRE stimulent l’économie marocaine
A travers les transferts qu’ils effectuent vers le Maroc, les MRE contribuent au développement économique du Maroc. Selon les données actualisées de l’Office des changes, les transferts des MRE ont atteint un niveau record en 2023, s’établissant à 115,3 milliards de dirhams contre 110,8 milliards de dirhams en 2022, soit une augmentation de 4,1%, avec un taux de croissance annuel moyen de ces transferts de 19,2% entre 2020 et 2023.
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La même source rapporte que les MRE de France restent en tête des transferts vers le Maroc avec 30,8% du total, suivis des Marocains résidant en Espagne (12,6%), en Arabie Saoudite (10,7%), en Italie (9,2%), aux Etats-Unis, au Canada et aux Emirats Arabes Unis. Ces fonds envoyés par les MRE au Maroc sont généralement destinés aux familles, contribuant ainsi au renforcement du pouvoir d’achat des Marocains, ou au commerce et à l’investissement, créant des emplois et stimulant la croissance économique.
“L’essor des transferts de fonds de l’étranger vers le Maroc est lié à un ensemble de facteurs explicatifs, dont l’augmentation du nombre de Marocains résidant et travaillant dans plusieurs pays à l’étranger, ainsi que le fait qu’une part importante d’entre eux ne sont pas encore rentrés au Royaume depuis la pandémie de la Covid-19, ce qui les pousse à augmenter leurs transferts vers le Royaume”, explique Hespress l’économiste Khaled Homs.
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Il a poursuivi : « Une part importante de ces transferts est destinée à l’investissement, en parallèle des projets de développement entrepris par le Maroc, renforcés par l’accueil programmé par le Royaume des matchs de la Coupe du monde 2030, en attendant une augmentation naturelle de ces transferts spécifiques à l’investissement dans les années à venir ».
El Mahdi Fakir, analyste économique, considère l’augmentation continue des transferts des MRE comme “une soupape de sécurité pour l’économie marocaine et un important contributeur à la sécurisation des besoins du pays et de ses réserves en devises, les assimilant à des bouffées d’air frais pour l’environnement économique et social marocain”. Il soutient que ces transferts des MRE constituent “un facteur de soutien social et de stimulation de l’économie nationale”.