
Une étude sur les embruns marins permet de prédire l’impact du changement climatique
Crédit : Pixabay/CC0 Domaine public
Lorsque les vagues se brisent en pleine mer, elles projettent dans l’atmosphère des particules appelées aérosols marins. Ces particules peuvent être soulevées à des kilomètres dans l’air, où elles peuvent affecter la formation des nuages et donc l’équilibre radiatif de la Terre. Cet équilibre entre la quantité d’énergie radiative émise, absorbée et réfléchie par la surface de la Terre et l’atmosphère affecte fortement le climat.
Les aérosols d’embruns marins, les aérosols naturels les plus abondants dans l’atmosphère terrestre, sont principalement constitués de sel, mais ils peuvent également contenir des traces d’autres composés chimiques, et même des protéines et des sucres produits biologiquement.
Ces molécules issues d’organismes marins peuvent modifier la manière dont les aérosols affectent le climat de la Terre, et même la santé des plantes et des animaux, en modifiant la taille des particules, leur concentration, leur composition chimique et leur tendance à absorber l’eau. Mais les études précédentes n’ont pas établi de manière concluante les niveaux moyens de contenu organique dans les embruns marins.
Michael J. Lawler et ses collègues comblent cette lacune en utilisant les données de quatre déploiements de l’instrument PALMS (Particle Analysis by Laser Mass Spectrometry) de la NOAA lors de la mission ATom (Atmospheric Tomography) de la NASA au-dessus de zones reculées des océans Atlantique et Pacifique entre 2016 et 2018. Les résultats sont publiés dans la revue Les progrès de l’AGU.
PALMS a mesuré la masse de molécules organiques dans les aérosols échantillonnés, permettant aux chercheurs de déduire dans quelle mesure la vie influence la composition des aérosols d’embruns marins.
Ils ont constaté que dans l’ensemble, la fraction massique organique des aérosols d’embruns marins est faible (moins de 10 % dans la plupart des cas), bien que les particules plus petites contiennent des proportions plus élevées de matières organiques.
Ils ont également constaté une faible variabilité saisonnière dans la fraction de masse organique, signe évident que les organismes vivants, dont l’abondance croît et décroît au gré des saisons, n’étaient pas vraiment impliqués. Les chercheurs ont observé deux exceptions dans l’Arctique canadien et dans les latitudes moyennes et élevées du sud, où les chercheurs ont observé des maximums estivaux dans la fraction de masse organique.
Les auteurs ont également découvert une composante organique beaucoup plus importante dans les aérosols d’embruns marins plus haut dans la troposphère, ce qui, selon eux, est probablement dû à des réactions chimiques atmosphériques et non à la composition originale des aérosols émis par les vagues de l’océan.
Les futurs sujets abordés comprennent le rôle des molécules organiques dans la production d’aérosols de très petite taille (inférieurs à 0,2 micromètre) dans les embruns marins, ainsi qu’une meilleure réconciliation des observations et des modèles numériques des matières organiques dans les aérosols de embruns marins.
Plus d’informations :
Michael J. Lawler et al., Les aérosols de pulvérisation marine au-dessus des océans éloignés ont une faible teneur en matières organiques, Les progrès de l’AGU (2024). DOI: 10.1029/2024AV001215
Cet article est republié avec l’aimable autorisation d’Eos, hébergé par l’American Geophysical Union. Lisez l’article original ici.
Citation:Les embruns marins sont relativement inertes : une étude sur les embruns marins permet de prédire l’impact climatique (2024, 27 août) récupéré le 27 août 2024 à partir de
Ce document est soumis au droit d’auteur. En dehors de toute utilisation équitable à des fins d’étude ou de recherche privée, aucune partie ne peut être reproduite sans autorisation écrite. Le contenu est fourni à titre d’information uniquement.