Un MRE tabassé à l’intérieur du consulat du Maroc à Murcie

Les faits remontent au 22 octobre 2024 vers dix heures et demie du matin. Le couple était venu récupérer leurs passeports. La femme a reçu son passeport, mais l’homme a été prié d’attendre environ deux heures et demie. La tension monte. Dans la foulée, ils ont appelé l’agent de sécurité pour faire sortir les MRE. Mais une altercation éclate entre les deux hommes. La situation dégénère. Une vidéo filmée par un témoin montre l’agent de sécurité d’origine espagnole, matraque à la main, frappant les MRE à l’intérieur des locaux. Plusieurs personnes sont intervenues pour tenter de séparer les individus impliqués dans la bagarre.

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“Cette situation a déjà dépassé les limites”, elle est “inacceptable” et “une enquête est urgente”, s’agace Sabah Yacoubi, président de l’Association des travailleurs et immigrés marocains (ATIM) de Murcie et vice-président de l’ATIM Espagne. . Et de s’interroger : « Comment est-il possible qu’un Consulat, dont la fonction est de représenter son pays et de protéger ses citoyens, finisse par les maltraiter ? » Selon elle, les mauvais traitements et les dysfonctionnements systématiques dans ce consulat « sont intolérables ». “La victime n’avait rien fait de mal et, même si c’était le cas, la violence n’est jamais une solution”, a-t-elle déclaré.

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Yacoubi a également rappelé le cas de « la personne qui campe depuis trois ans dans sa voiture devant le Consulat, réclamant justice pour une situation qu’elle a subie au Maroc ». Il s’agit d’une femme, secrétaire du consul marocain, qui a été licenciée « injustement ». Elle a porté plainte contre l’ancien consul Sidi Mohammed Biedallah, alléguant qu’elle avait perdu son poste pour harcèlement moral. Fin avril, le tribunal social n°1 de Murcie a étudié le cas. Le juge a déclaré nul le licenciement de la MRE et a ordonné au Consulat de réintégrer immédiatement la femme dans son emploi. Actuellement, Biedallah ne travaille plus comme diplomate dans la région. Il a été transféré à Bilbao.