un parti réclame l’indépendance du RIF

Présent dans plusieurs pays européens, le PNR poursuit quatre objectifs, selon Aziz Agrawli, son porte-parole. Dans une interview accordée à El Español, il explique que le parti vise à « donner une perspective politique au peuple rifain et à représenter notre juste cause dans le monde », à « défendre les droits politiques, économiques, culturels et humains du peuple rifain ». dans le monde entier”, de “traduire en justice l’occupant marocain et les autres pays responsables des actes criminels commis contre le peuple rifain” et de “faire revivre la république des tribus rifaines créée en 1921”.

Le 27 octobre, le PNR a déposé un dossier sur la guerre du Rif auprès du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme à Genève, accusant les colons français et espagnols d’avoir commis des « crimes de guerre » avec la complicité des Marocains dans les années 1920. « A l’époque, le Rif était un pays souverain et indépendant. Nous parlons donc des crimes de guerre qui y ont été commis, de l’usage d’armes chimiques interdites au niveau international. Les populations du Rif souffrent encore », dénonce Agrawli.

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Pour ces raisons, le PNR demande une compensation à l’Espagne mais également à la France. Le parti demande également le soutien de la communauté internationale pour obtenir l’indépendance du Rif, dénonçant « les arrestations, les déplacements systématiques et les assassinats » des habitants du Rif par les autorités marocaines. Après avoir récemment échangé avec des membres du parti au pouvoir en Afrique du Sud, pays qu’il considère comme « un modèle de libération et de développement », le PNR va œuvrer pour que le plus grand nombre adhère à sa cause.

Mais tous les Rifiens ne soutiennent pas cette cause. « La légitimité qu’elle peut avoir dans le Rif est discutable, car elle ne dispose pas d’acteurs politiques fondamentaux dans le paysage politique actuel de la région », note Reda Benzaza, ancien porte-parole du Hirak du Rif. Des sources proches des services de renseignement marocains assurent de leur côté que le PNR bénéficie du soutien financier « des Etats-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de la Belgique, de la France et des pays scandinaves ». De son côté, « l’Algérie fait pression sur d’autres pays comme la Guinée et l’Angola pour qu’ils reconnaissent ce parti politique comme porte-parole légitime du peuple rifain ».