Abdelilah Benkirane prend la cause du Hamas
Comme Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty France, Abdelilah Benkirane refuse de qualifier le Hamas de groupe « terroriste ». « Le Hamas n’est pas une organisation terroriste (…) nous les connaissons, le Maroc les connaît et les a accueillis, et juste après la signature des accords d’Abraham ils ont été reçus ici (au Maroc, NDLR). Ce sont des gens honorables et généreux», a déclaré le chef du PJD lors d’une conférence de presse de son parti sur, entre autres, le projet de loi de finances 2024 (PLF), prenant ainsi le contre-pied de l’Union européenne, des Etats-Unis, du Canada, Royaume-Uni, Australie et Japon.
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Le 7 octobre, le Hamas a lancé une attaque surprise et spectaculaire contre Israël en réponse aux attaques israéliennes en cours, notamment des meurtres, des agressions, des humiliations, des violations de terres et de maisons et des expulsions contre les populations palestiniennes. Pour Benkirane, les membres du mouvement « ont fait preuve de courage ». « Ce ne sont pas des hommes, ce sont des héros et plus encore… », a-t-il déclaré, conseillant « aux Arabes, aux musulmans et au monde entier » de les prendre en exemple.
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Le leader des islamistes affiche également une pointe d’optimisme quant à la résolution du conflit. « Et au final, nous nous retrouvons face à Al Aqsa. Ce qui reste? Ces gens (Israël, NDLR) n’ont pas respecté ce que notre roi, qui est le président du Comité Al Qods, a fait d’eux. Ils envahissaient et attaquaient Al Quds chaque jour. Ils y vont parce qu’ils veulent le prendre. Et si la Oumma arabe et islamique ne réagit pas, elle réussira. (…) Je suis pessimiste, mais malgré tout je garde espoir, espoir en Dieu pour qu’il aide les Palestiniens, et je prie pour leur salut.» Pour le secrétaire général du PJD, « le chemin vers la solution à deux États est devenu plus court ».
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Mercredi, les autorités du Hamas ont annoncé que 10 569 personnes, dont 4 324 enfants et 2 823 femmes, sont mortes dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. De son côté, Israël a enregistré plus de 2 500 morts, dont une majorité civils. Le nombre de personnes déplacées à Gaza s’élève désormais à 1,6 million de personnes sur les 2,4 millions d’habitants que compte la bande, selon OCHA, un bureau dépendant de l’ONU.