l’huile d’olive à 120 dirhams le litre ?
Au moment de la récolte (entre novembre et janvier), la production d’huile d’olive est faible par rapport à une saison normale. De quoi faire augmenter le prix de ce fruit incontournable de la cuisine marocaine. Selon les professionnels, “les prix sont actuellement de 10 dirhams le kilo alors que les particuliers paient entre 60 et 85 dirhams le litre pour leur huile d’olive, soit quasiment le même niveau que l’année précédente”, rapporte le quotidien. Inspirations écologiques. Le maintien éventuel de ces prix malgré une amélioration du rendement peut se justifier par les coûts de production élevés.
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« Le prix de revient a augmenté à tous les niveaux. Et comme la récolte est minime, l’ouvrier passe plus de temps à chercher le fruit, ce qui coûte encore plus cher. La sécheresse a également compliqué la situation. Le manque d’eau augmente le taux d’irrigation, qui a été multiplié par trois. À cela s’ajoutent les prix des intrants qui ont presque doublé. Le prix des terres partenariales par rapport à la production reste également très élevé », explique Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER).
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L’accumulation de stocks pourrait provoquer une hausse des prix de l’huile d’olive d’ici mars prochain. Les intermédiaires achètent de grandes quantités qu’ils stockent afin de les revendre au bon moment pour optimiser leurs profits. Cette situation tend à changer, car aujourd’hui, ce sont « les spéculateurs qui font le marché ». « Vers la fin des récoltes, les prix vont encore augmenter pour atteindre des niveaux exceptionnels. Ils devraient paniquer pour franchir le seuil des 100 à 120 DH/l, d’autant plus à l’approche du mois sacré du Ramadan, en raison de l’indisponibilité de l’huile d’olive sur le marché », explique Lahbib Bentaleb, président. de la Fédération des Chambres d’Agriculture du Maroc (FCAM).
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Et d’ajouter : « En fait, des quantités sont stockées pour que l’huile d’olive soit vendue plus chère. Compte tenu des prix élevés, les consommateurs n’achètent plus en grandes quantités comme avant. Fondamentalement, les stocks font monter les prix.