un ministre dénonce un acte de guerre de l’Algérie contre le Maroc
Lors de son discours, Abdellatif Ouahbi a qualifié les attaques contre Smara de criminelles et terroristes, affirmant qu’elles constituent un acte de guerre. C’est la première réaction officielle d’un membre du gouvernement marocain face à ces attaques, perpétrées par le Polisario avec le soutien de l’Algérie. Pour rappel, des quartiers de Smara ont été la cible de quatre bombardements dans la nuit du 28 au 29 octobre, faisant 1 mort et 3 blessés dont 2 graves, ainsi que des dégâts matériels.
« Ne peut-on pas ajuster certains comportements du voisin algérien pour y voir une attaque et une menace à la paix et à la sécurité dans le monde ? L’envoi de missiles depuis le territoire algérien visant nos terres n’est-il pas du terrorisme ? Ne sommes-nous pas passés du terrorisme commis par des individus au terrorisme d’État ? Quand j’essaie de comprendre, je me rends compte que vous (Algérie, NDLR) êtes plus en position de faiblesse qu’en situation de force”, a réagi sèchement Ouahbi, en réponse à son homologue algérien, Noureddine Amir, sur la définition du principe d’autodétermination.
Lire : Attaques de Smara par le Polisario : le Maroc se prépare à réagir
Pour le ministre marocain, ces attaques constituent un acte de trahison. « Il est clair que la géographie nous a fait du mal, en nous mettant côte à côte avec nos voisins. Et nous n’avons aucun pouvoir sur la géographie. En revanche, nous nous référons à l’Histoire pour dire que notre sang a été mêlé à notre lutte pour notre indépendance. N’est-ce pas suffisant pour que nous puissions vivre en paix et en sécurité ? A celui qui me traite de frère, je réponds : « Toi aussi, mon fils ! “, il explique.
Le parquet compétent de Laâyoune a ouvert une enquête sur ces agressions afin d’en déterminer les responsabilités. En attendant les résultats, les autorités marocaines s’abstiennent de tout commentaire. “Ils s’exprimeront dès que les premiers éléments seront obtenus”, précise-t-on. Une équipe de la mission de l’ONU au Sahara (MINURSO), dirigée par Alexander Ivanko, s’est également rendue à Rabat pour mener ses investigations et a déjà produit un rapport qui sera soumis au Conseil de sécurité.