La viande consommée par les Marocains est-elle dangereuse pour la santé ? un ministre répond
Lors d’une séance de questions orales à la Chambre des Conseillers, le conseiller parlementaire Ismail Allaoui a évoqué l’échec du programme de modernisation des abattoirs et des marchés, soulignant la “fragilité” de leurs infrastructures et “le manque d’équipements, le manque d’entretien et de propreté des abattoirs”. “Monsieur le ministre, nous ne savons pas ce que nous mangeons, et depuis le jour où j’ai vu l’état de certains abattoirs, j’ai arrêté de manger de la viande”, a-t-il déclaré au ministre de l’Intérieur.
En réponse, Abdelouafi Laftit a déclaré que tous les abattoirs du royaume, en ville ou sur les marchés, “ont des médecins spécialisés qui certifient la qualité de la viande et marquent celles propres à la consommation”, assurant que toute la viande issue des abattoirs est “propre à la consommation”. ». Le ministre de l’Intérieur a insisté sur “la nécessité d’éviter toute confusion, et que la surveillance soit exercée en continu”, relaye Al3omk.
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Laftit a en outre rappelé que le ministère de l’Agriculture a implanté des abattoirs de haute qualité dans les grandes villes dans le cadre du Plan Maroc Vert, et indiquant que l’objectif à long terme est de doter toutes les villes et communautés marocaines d’abattoirs de haute qualité. Au Maroc, il existe environ 180 abattoirs en zone urbaine et environ 750 sur les marchés ruraux hebdomadaires, qui produisent plus de 300 000 tonnes de viande par an, a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Le membre gouvernemental a toutefois relevé la vétusté des infrastructures des abattoirs, l’absence de conditions de sécurité et de propreté, le manque d’entretien et l’insuffisance des méthodes de travail et de gestion. Tous ces problèmes sont dus à la faible capacité des communautés à couvrir les coûts d’entretien de ces équipements, a expliqué Laftit.