moins de Français dans les administrations
Les Marocains souffrent de la prédominance de la langue française dans les transactions informatiques des administrations marocaines. C'est le constat fait par le groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI), qui appelle le ministre de la Transition numérique et de la Réforme administrative à garantir la suprématie des langues arabe et amazighe.
Un constat pour le moins inquiétant. Dans une question adressée au ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants le 8 janvier, le parlementaire du Rassemblement national des indépendants, Mohammed Choukri, s'est félicité des différentes mesures gouvernementales importantes qui lui ont permis de possible de restaurer la noblesse de l'Amazigh, avec notamment le projet d'intégration de la langue amazighe dans l'administration publique et le soutien à son usage. Ce projet bénéficie d'un financement de 300 millions de dirhams. Le gouvernement devrait porter ce budget à un milliard de dirhams dans les années à venir. L'élu a également salué « les efforts louables du gouvernement dans les secteurs de l'éducation, de la justice et de l'audiovisuel ». Mais une situation le préoccupe : la prédominance de la langue française dans les transactions informatiques des administrations marocaines dont souffrent les Marocains.
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« Malgré ces acquis sans précédent en la matière, la souffrance des citoyens face à la prédominance du français dans les transactions administratives informatiques reste un point noir, d'autant qu'elle se fait au détriment des droits des deux langues nationales officielles, l'arabe et l'arabe. “amazigh”, observe le président de la commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants, déplorant l'incapacité du Maroc à vaincre la langue française dans son système informatique administratif. «Nous sommes pour la diversité linguistique dans la gestion administrative, mais elle doit se faire par des moyens réglementés qui ne privent pas les deux langues officielles de leurs droits», ajoute-t-il. Partant de ce constat, l'élu RNI appelle à garantir la suprématie des langues arabe et amazighe en matière de gestion administrative et informatique et à consacrer leur place dans l'administration, l'éducation et les systèmes informatiques qui gèrent l'administration et dans tous les aspects de vie publique. De quoi contribuer à alléger les souffrances des utilisateurs.