
Accusations de conflit d'intérêts contre le chef du gouvernement marocain
Un membre du groupe parlementaire PJD à la Chambre des représentants accuse le chef du gouvernement marocain de conflit d'intérêts, et l'appelle à choisir entre son poste et ses entreprises. Afriquia Gaz, filiale du groupe Akwa, détenue à 67% par la famille d'Aziz Akhannouch, est l'une des trois sociétés qui ont remporté le contrat pour la construction d'une usine de dessalement d'eau de mer à Casablanca.
“Il (Akhannouch) ne peut pas rester à la tête du gouvernement et continuer à faire des affaires avec les Marocains”, a critiqué Mustapha El Ibrahimi, membre du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD) à la Chambre des représentants. représentants, lors d'une conférence organisée par la Fondation Fqih El Tetouani. Il a donc invité le chef du gouvernement à vendre ses entreprises s'il souhaite rester à la tête du gouvernement. Après avoir critiqué l'attribution de la construction d'une usine de dessalement d'eau de mer à Casablanca à Afriquia Gaz, filiale du groupe Akwa, détenu à 67% par la famille Akhannouch, et aux sociétés espagnoles Acciona Agua SA et Green of Africa SA, l'élu a rappelé que la société Maghreb Oxygène, appartenant au groupe du chef du gouvernement, a réalisé, en collaboration avec une entreprise française investissant dans le même secteur, le chiffre d'affaires le plus élevé durant la période du Covid-19.
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Les propos d'El Ibrahimi ont suscité des réactions de la part de Mohamed Ghiat, chef du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des représentants. Défendant le président de son parti, il a estimé que les investissements d'Akhannouch au Maroc constituent « un capital marocain contribuant à la réalisation de grands projets dans le pays, que l'Etat ne peut réaliser seul faute de fonds suffisants ». “. Selon lui, l'attribution de ce contrat à une société affiliée à Akhannouch renforce la souveraineté nationale dans le domaine de l'eau. A l'inverse, une victoire d'une société étrangère basée à Paris affaiblirait cette souveraineté, a-t-il relevé. L'élu a également appelé pour arrêter de diaboliser le capital marocain et encourager son maintien au Maroc au lieu de l'inviter à investir en Afrique.
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Pour rappel, Afriquia Gaz est une société cotée en bourse, transparente et contrôlée par l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), qui fait partie d'un consortium international qui a remporté l'appel d'offres lancé par le gouvernement marocain, en proposant le prix le plus bas pour la production d'eau potable, à 4,40 dirhams le mètre cube.